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Démission de Justin Trudeau et retour de Donald Trump : le Canada sous pression commerciale

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En amour, comme en commerce international, les partenaires choisissent parfois de renouveler leurs vœux. Le Canada, le Mexique et les Etats-Unis s’y préparent pour 2026. Les représentants des trois Etats devront se réunir pour confirmer qu’ils souhaitent poursuivre leur participation à l’accord de libre-échange ACEUM, celui qui a remplacé l’ALENA en 2020. A l’initiative de Donald Trump, le nouveau traité prévoit en effet un rendez-vous tous les six ans pour un réexamen.

Côté canadien, le départ du Premier ministre Justin Trudeau perturbe le paysage politique. Les hypothèses sont ouvertes quant à l’identité de celui qui prendra place à la table des discussions face au président américain, bien déterminé à dicter ses conditions. "La récente démission du Premier ministre Trudeau et un probable changement de gouvernement lors des prochaines élections pourraient être perçus par Donald Trump comme une forme de faiblesse, ce qui l’encouragerait à forcer encore plus la main du Canada", envisage Tony Stillo, directeur de l’analyse économique canadienne à Oxford Economics.

Lors de son premier mandat, Donald Trump avait qualifié l’ALENA de "pire traité commercial jamais signé". A l’issue de négociations rythmées par des menaces et ultimatums, il avait alors arraché quelques concessions à Justin Trudeau. Cette fois, le président élu semble vouloir redoubler de zèle. En quelques semaines, il a multiplié les propos hostiles aux deux autres Etats signataires, comme cette intention de faire du Canada le "51e État américain". Sans oublier son arme préférée – la menace de droits de douane, à hauteur de 25 %, sur les importations du Canada et du Mexique.

S’ils sont mis en place, ces tarifs douaniers plongeront l’économie canadienne dans la récession en 2025, d’après les calculs d’Oxford Economics. Une riposte d’Ottawa n’est donc pas à exclure. "La stratégie de tendre l’autre joue, comme Justin Trudeau l’a fait en 2018, ne pourra plus fonctionner dans les conditions actuelles, assure Geneviève Tellier, professeure de finances publiques à l’université d’Ottawa. Désormais, le Canada devra assumer une ligne dure, en imposant des droits de douane en représailles".

Préparer le terrain

En coulisses, les négociations avancent déjà depuis un moment. L’ex-ministre des finances Chrystia Freeland, qui a démissionné peu avant Justin Trudeau, avait anticipé l’échéance de 2026 : dès septembre 2023, elle avait convoqué quelques grands patrons et syndicats pour peaufiner sa stratégie de négociation, rapporte le quotidien Québécois La Presse.

Mais le choix de Donald Trump de faire monter la pression ces dernières semaines précipite le besoin de préciser une stratégie, malgré le flou politique. "Le Canada ne va pas rester les bras croisés en attendant le prochain gouvernement. Il va devoir réagir aux menaces de Trump en tentant de minimiser les pertes, imagine Patrick Leblond, professeur d’affaires publiques et internationales à l’université d’Ottawa. Ce temps d’attente sera aussi un temps de lobbying pour expliquer aux entreprises et aux politiques américains que la guerre commerciale fera mal des deux côtés". De son côté, Tony Stillo envisage que le gouvernement libéral consulte le Parti conservateur pour coordonner une stratégie de négociations.

Pour l’instant favori pour la prochaine élection, le chef des conservateurs Pierre Poilievre n’a pas encore dévoilé sa feuille de route pour négocier avec Donald Trump. D’autant plus que le discours du président américain a évolué par rapport à 2018. "Trump poursuit désormais des objectifs non commerciaux, tels que le contrôle des frontières, le trafic de drogue et les dépenses de défense du Canada, en plus des objectifs liés au commerce. Et il exerce une pression économique sur le Canada pour les obtenir", explique Tony Stillo.

Plusieurs leviers de négociation

Les deux voisins nord-américains cumulent quelques différends, qui pourraient être utilisés comme leviers dans les débats. Un contentieux autour du bois d’œuvre traîne depuis les années 1980, le Canada étant régulièrement accusé de "dumping". L’énergie est aussi un point sensible : la province de l’Alberta fournit du pétrole aux Etats-Unis alors que le Québec y exporte de l’électricité. L’automobile – un autre sujet mentionné par Donald Trump – alimente les inquiétudes des constructeurs, dont les chaînes de production sont étroitement connectées entre les deux pays.

Mais ce sont les produits laitiers qui pourraient servir de levier de négociation majeur. En particulier, le système de "gestion de l’offre", contrôlant la production et la tarification, pourrait être remis en cause, ce qui pénaliserait la filière canadienne. "Un gouvernement conservateur pourrait faire des concessions sur ce sujet, puisque sa base électorale se trouve dans l’Ouest alors que les producteurs laitiers sont plutôt dans l’Est", précise Patrick Leblond.

Et si l’accord se poursuivait sans le Mexique ? La piste a été évoquée en novembre par le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, qui reprochait à Mexico de faire rentrer des produits chinois sur le territoire américain. "Tout le monde sait que l’échange à trois est plus profitable qu’à deux. Mais s’il faut sauver les meubles, se séparer du Mexique pourra être considéré comme la chose à faire", conclut Geveniève Tellier.




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