Des câbles sous-marins endommagés en mer Baltique : la Suède arrête un navire soupçonné de sabotage
Dans le cadre d'une enquête sur le sabotage présumé d'un câble de communication, la police de sécurité suédoise a arrêté en mer Baltique, entre la Suède et la Lettonie, un cargo appelé Vezhen et est montée à son bord, a rapporté le journal suédois Expressen le 26 janvier. «Il s'agit de mesures d'investigation dans le cadre d'une enquête préliminaire», a indiqué Expressen, citant le porte-parole de la police de sécurité, Gabriel Wernstedt.
Le journal suédois a également indiqué que le navire portant le pavillon de Malte avait quitté le port russe de Oust-Louga, dans le golfe de Finlande, et qu'il passait le 26 janvier dans les eaux situées entre la Suède et la Lettonie. Le navire a été arraisonné et escorté jusqu'aux eaux territoriales suédoises. «Nous l'avons arraisonné et il est ancré», a déclaré Gabriel Wernstedt.
Le 26 janvier, le Parquet suédois a ouvert une enquête sur une allégation de sabotage . Plusieurs organismes participent à l'enquête, notamment la direction des opérations de la police nationale, les garde-côtes et les forces armées.
Le 26 janvier, le Centre national de radio et de télévision de Lettonie (LVRTC) a signalé qu'un câble sous-marin avait été endommagé dans la mer Baltique, reliant la Suède et la Lettonie. La marine lettone a trouvé un cargo sec sous pavillon maltais se rendant en Russie à l'endroit où le câble a été endommagé. Le site de la radio lettone LSM, citant le commandant de la marine lettone, l'amiral Maris Polencs, a déclaré que rien de suspect n'avait été trouvé à bord, et que l'ancre du navire n'avait pas été endommagée.
Des accusations sans preuves
Ce n'est pas le premier incident similaire au cours des derniers mois. Certains de ces incidents ont été imputés sans aucune preuve à la Russie. Fin décembre dernier, les autorités finlandaises ont porté plainte contre la Russie après que le câble électrique EstLink 2 reliant la Finlande à l'Estonie a été endommagé. Helsinki a accusé un pétrolier immatriculé aux îles Cook. Le navire, soupçonné d'appartenir à la «flotte fantôme» russe, a été arraisonné. Quelques jours plus tard, sur la base de ces soupçons infondés, la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a demandé de nouvelles sanctions contre la Russie.
Cependant, le 19 janvier, le journal britannique The Washington Post, citant les services secrets américains et européens, a nié l'implication de la Russie, affirmant que les dommages constatés sur les câbles étaient «très probablement le résultat d'un accident ou de l'inexpérience des équipages de navires mal entretenus» plutôt que d'un sabotage délibéré. Dans le même temps, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a exigé des excuses de la part des responsables occidentaux qui ont accusé la Russie de sabotage.