L'armée israélienne prolonge sa présence au Liban jusqu'au 18 février
A la suite d'une médiation américaine, le gouvernement libanais a accepté le 27 janvier de prolonger la mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu avec Israël jusqu'au 18 février. Israël n'a pas respecté la date limite de retrait de ses troupes du sud du pays.
En vertu de l'accord qui a mis fin le 27 novembre à la guerre entre le Hezbollah et Israël, l'armée israélienne était censée avoir achevé dimanche son retrait du sud du Liban où seuls l'armée libanaise et les Casques bleus de l'ONU pourront désormais être déployés.
Mais Israël a annoncé le 24 janvier que l'opération se poursuivrait au-delà de cette date, affirmant que l'accord n'a pas été totalement appliqué par le Liban. La Maison Blanche a indiqué dimanche que cet accord a été prolongé jusqu'au 18 février.
Un comité de surveillance peu sévère pour Israël
«La mise en œuvre de l’accord se poursuit, car le processus de déploiement se déroule progressivement et, dans certaines zones, il est retardé et nécessite plus de temps afin de garantir que le Hezbollah ne soit pas en mesure de rétablir sa force sur le terrain», a précisé le porte-parole arabophone de l'armée israélienne Avichay Adraee.
L'armée israélienne maintient donc des forces dans certaines localités libanaises. En deux mois, soit depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 27 novembre dernier, l’armée israélienne a atteint plus de 31 nouvelles zones et aurait au moins effectué 88 détonations, selon des données du Conseil national de la recherche scientifique (CNRS) au Liban publiées par le Washington Post. En outre, selon l’analyse d’images satellites par le quotidien américain, l’armée israélienne a endommagé ou détruit plus de 800 bâtiments entre le 5 décembre et le 6 janvier, soit 26 bâtiments par jour.
Composé de représentants des États-Unis, de la France, de l'armée libanaise, de l'armée israélienne et de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), le comité de surveillance dirigé par le général de division américain Jasper Jeffers ne s’est pourtant jamais exprimé officiellement sur les centaines de violations de l’accord commises par l’armée israélienne.