Daara au Sénégal : des écoles en sursis face aux défis du foncier et du soutien alimentaire
Le Ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, a récemment réaffirmé son engagement en faveur du renouveau des Daara. Lors d’une audience avec la Fédération nationale des associations des écoles coraniques du Sénégal, il a souligné la nécessité de placer ces institutions au cœur du système éducatif national. « Les Daara ne doivent pas seulement être préservés, mais intégrés de manière stratégique dans le dispositif d’éducation et de formation », a-t-il déclaré, insistant sur leur rôle dans le développement des valeurs citoyennes et spirituelles.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre des Assises des Daara, une série de consultations visant à moderniser et à valoriser ces écoles tout en préservant leur identité culturelle et religieuse. Le gouvernement sénégalais, sous l’impulsion du président Bassirou Diomaye Faye, a également annoncé la tenue prochaine d’Assises nationales pour repenser le rôle des Daara dans l’éducation nationale.
Cependant, les acteurs du secteur restent préoccupés par les difficultés structurelles qui freinent le développement des Daara. Lors d’une finale régionale dédiée à un concours de récital du Saint Coran à Keur Massar, l’Imam Adama Seck, premier vice-président de la Fédération nationale des associations d’écoles coraniques du Sénégal, a dressé un tableau alarmant de la situation.
« Toujours les mêmes problèmes reviennent au niveau des Daaras », a-t-il déploré. Parmi ces problèmes, l’accès au foncier figure en tête de liste. La plupart des "Serigne Daara" (maîtres coraniques) sont des locataires, ce qui rend leur situation précaire et compromet la stabilité des établissements. « C’est un problème très sensible au niveau des Daaras », a-t-il insisté.
En outre, les Daara font face à des défis logistiques, notamment en matière d’alimentation. « Qui dit Daaras dit un accompagnement sur le plan alimentaire », a rappelé l’Imam Seck. Malheureusement, des anomalies persistent, souvent dues à des individus mal intentionnés qui se présentent comme des "Serigne Daara" sans en avoir la légitimité. Ces pratiques nuisent à l’image des Daara et compromettent leur mission éducative.
Face à ces défis, les acteurs du secteur ont décidé de prendre les choses en main. « Nous avons décidé vraiment d’assainir le secteur pour faire sortir ces soi-disant "Serigne Daara" », a affirmé l’Imam Seck. L’objectif est de garantir que seuls les véritables maîtres coraniques, engagés et dignes de confiance, puissent continuer à œuvrer pour l’éducation des jeunes générations.
Cette démarche s’aligne avec les initiatives gouvernementales visant à moderniser les Daara. Le projet des Daara modernes, qui intègre l’apprentissage religieux à une formation académique et professionnelle, est perçu comme une solution prometteuse pour répondre aux besoins actuels tout en préservant l’héritage culturel et spirituel des Daara.
Birame Khary Ndaw
Cette initiative s’inscrit dans le cadre des Assises des Daara, une série de consultations visant à moderniser et à valoriser ces écoles tout en préservant leur identité culturelle et religieuse. Le gouvernement sénégalais, sous l’impulsion du président Bassirou Diomaye Faye, a également annoncé la tenue prochaine d’Assises nationales pour repenser le rôle des Daara dans l’éducation nationale.
Cependant, les acteurs du secteur restent préoccupés par les difficultés structurelles qui freinent le développement des Daara. Lors d’une finale régionale dédiée à un concours de récital du Saint Coran à Keur Massar, l’Imam Adama Seck, premier vice-président de la Fédération nationale des associations d’écoles coraniques du Sénégal, a dressé un tableau alarmant de la situation.
« Toujours les mêmes problèmes reviennent au niveau des Daaras », a-t-il déploré. Parmi ces problèmes, l’accès au foncier figure en tête de liste. La plupart des "Serigne Daara" (maîtres coraniques) sont des locataires, ce qui rend leur situation précaire et compromet la stabilité des établissements. « C’est un problème très sensible au niveau des Daaras », a-t-il insisté.
En outre, les Daara font face à des défis logistiques, notamment en matière d’alimentation. « Qui dit Daaras dit un accompagnement sur le plan alimentaire », a rappelé l’Imam Seck. Malheureusement, des anomalies persistent, souvent dues à des individus mal intentionnés qui se présentent comme des "Serigne Daara" sans en avoir la légitimité. Ces pratiques nuisent à l’image des Daara et compromettent leur mission éducative.
Face à ces défis, les acteurs du secteur ont décidé de prendre les choses en main. « Nous avons décidé vraiment d’assainir le secteur pour faire sortir ces soi-disant "Serigne Daara" », a affirmé l’Imam Seck. L’objectif est de garantir que seuls les véritables maîtres coraniques, engagés et dignes de confiance, puissent continuer à œuvrer pour l’éducation des jeunes générations.
Cette démarche s’aligne avec les initiatives gouvernementales visant à moderniser les Daara. Le projet des Daara modernes, qui intègre l’apprentissage religieux à une formation académique et professionnelle, est perçu comme une solution prometteuse pour répondre aux besoins actuels tout en préservant l’héritage culturel et spirituel des Daara.
Birame Khary Ndaw