Le déficit commercial a bon dos: du mésusage d’une notion macroéconomique complexe
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Dans son discours inaugural, le président Trump a promis de réduire le déficit commercial persistant de son pays qui s’est sensiblement accru à la fin des années 1990 et auquel il impute le déclin de la substance et de l’emploi industriels étatsuniens. Pour lui, cette tournure préjudiciable résulte des pratiques déloyales de partenaires étrangers et de la naïveté libre-échangiste de ses prédécesseurs. Il assimile l’exportation à une aubaine ou à un revenu et les importations à un fardeau ou à un coût. Cette défiance à l’encontre des déficits commerciaux se justifie-t-elle?