Le Hezbollah nie toute implication dans les récents événements en Syrie
Le Hezbollah, ancien partenaire du gouvernement déchu de Bachar el-Assad, a nié le 8 mars toute participation aux violences qui ont ravagé le littoral syrien, causant la mort de plus de 1 000 personnes, dont une majorité de civils alaouites «exécutés» par les nouvelles forces de sécurité.
«Le nom du Hezbollah commence à être associé aux événements en Syrie, et le parti est accusé de jouer un rôle actif dans le conflit en cours», a souligné le mouvement chiite dans un communiqué émis par son bureau de presse. «Le Hezbollah rejette catégoriquement ces accusations infondées et appelle les médias à faire preuve de rigueur dans leur couverture, en évitant de se laisser entraîner dans des campagnes de désinformation servant des intérêts politiques et des agendas étrangers douteux», précise encore la déclaration.
Walid Jumblatt pointe du doigt les partisans d'Assad
Autrefois soutien indéfectible du gouvernement Assad, le Hezbollah a vu son influence s’affaiblir sur la scène politique libanaise, notamment après la chute de son allié syrien et en raison de son engagement dans le conflit contre Israël.
Le 7 mars, alors que des tensions secouaient également la région de Homs, située en face du Hermel et du nord de la Békaa côté libanais, des sources locales ont affirmé qu’aucune implication du Hezbollah ou des clans locaux n’était à signaler dans ces troubles. Pourtant, en février, des heurts avaient éclaté entre ces groupes, majoritairement chiites et considérés comme proches du Hezbollah, et les forces de sécurité syriennes.
Le parti druze dirigé par Walid Joumblatt exhorte de son côté à ne pas «tomber dans les pièges que les vestiges de l'ancien régime tentent de tendre pour se venger de la nouvelle administration qui les a renversés», souhaitant un retour à «l'apaisement et au respect de la loi», tout en soulignant la nécessité de «soutenir la reconstruction du nouvel État syrien, de son armée et de ses forces de sécurité».
Walid Joumblatt, figure emblématique du Parti socialiste progressiste et leader historique du mouvement, a été le premier responsable libanais à se rendre à Damas pour féliciter le nouveau président Ahmad el-Chareh après l’effondrement du régime Assad.