Cette nuit-là, entre minuit et cinq heures du matin, les forteresses volantes de l’United States Army Air force déversent sur les quartiers populaires de la capitale japonaise dix fois plus de bombes que la Luftwaffe lors du grand incendie de Londres en 1940. La superficie détruite sera quant à elle quinze fois plus importante. Les bombardements de zone, visant prioritairement les civils, deviendront la norme après-guerre en Corée, au Vietnam et dans les conflits de décolonisation.