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«Nous sommes élus par la volonté du peuple et n’en sortirons certainement pas par la partialité des juges»

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Élu du Territoire de Belfort, Guillaume Bigot réagit en exclusivité pour Causeur à la condamnation en première instance de Marine Le Pen à deux ans de prison ferme et cinq ans d’inéligibilité avec application immédiate dans l’affaire des assistants parlementaires du FN.


« Méfiez-vous des juges, ils ont tué la monarchie. Ils tueront la République. » Cette mise en garde prononcée par François Mitterrand en 1995 est plus que jamais d’actualité. Après François Fillon et Nicolas Sarkozy, voilà Marine Le Pen victime de la dikastocratie[1] grandissante dans notre société, de ce pouvoir suprême appartenant aux juges et dont les décisions influencent directement nos choix démocratiques.

Car oui, il y aura un avant et un après 31 mars 2025 dans l’histoire politique française.

Dès lors, les juges ont le pouvoir de décider de qui a le droit d’être éligible et de qui doit en être privé, et ce en fonction de l’étiquette politique. Ainsi François Bayrou a été relaxé pour les faits de même nature au nom du « bénéfice du doute », lorsque Marine Le Pen a quant à elle été condamnée à cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire au seul motif de s’être défendue, les juges considérant que cela représentait un risque de récidive… On marche sur la tête.

Aujourd’hui la volonté du peuple est piétinée, muselée, empêchée, car un juge estime que l’éventuelle élection d’un candidat pourrait constituer une « trouble à l’ordre public ».

Notre démocratie souffrait déjà, elle est dès lors blessée.

Le risque de récidive motivant cette décision des juges n’est, qui plus est, pas fondé, donc pas sérieux, puisque Marine Le Pen n’est plus présidente de son parti, ni députée européenne. La décision revêt donc une apparence arbitraire et injuste, ce que les Français, en majorité, ne supportent pas car attachés au fondement même de la justice et de l’Etat de droit.

Depuis ce 31 mars, l’image de la justice française est plus qu’écornée. L’impartialité de la justice est un droit fondamental, tout comme la liberté démocratique. Par cette décision, ces deux droits sont aujourd’hui bafoués. La conclusion de ce procès en première instance véhicule une image désastreuse et renforce le sentiment qu’une petite caste bien-pensante, se sachant dans le camp du bien et de la vérité, impose sa vision de la démocratie au peuple en le privant d’une candidate qui recueille 37 % des voix au premier tour de l’élection présidentielle selon les derniers sondages.

On nous dit qu’il serait interdit de discuter politiquement une décision de justice mais notre histoire parlementaire est pleine de débats autour de décisions iniques telles que la scandaleuse condamnation du capitaine Dreyfus.

La libre expression démocratique, l’élection à la présidence de la République au suffrage universel direct voulue par le général de Gaulle est en réalité un arbitrage national. Chaque candidat est soumis au jugement populaire, chaque électeur vote (et donc juge) de la qualité du candidat à accéder au pouvoir suprême de la présidence, en son âme et conscience. La justice n’a donc pas à interférer dans cette sélection populaire. Sans cette libre expression démocratique, les droits fondamentaux sont menacés. Comme le disait le général de Gaulle : « En France, la seule Cour suprême qui existe, c’est le peuple. »

Tout républicain sincère ne peut que s’opposer à cette conception de l’inégibilité lorsqu’il n’y a pas d’enrichissement personnel de l’élu, lorsque la frontière entre le fonctionnement légal et illégal du mandat d’un élu est aussi floue. Le concept même d’inégibilité est à revoir car il pourrait permettre de censurer des opposants politiques dans un Etat malveillant. Avec ce concept, en Afrique du Sud, Nelson Mandela aurait-il pu être élu ? Nous sommes élus par la volonté du peuple et n’en sortirons certainement pas par la partialité des juges.


[1] Gouvernement des juges

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