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A La Réunion, après la crise requin, le surf reprend des couleurs

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Planche de surf sous le bras, cheveux ébouriffés et lycra floqué "Ti Vague Surf School", Charles Cassin sort de l'eau et traverse le sable noir brûlant de l'Étang-Salé-les-Bains, dans le sud-ouest de La Réunion.

"C'est seulement la deuxième fois que je fais du surf", sourit ce trentenaire installé à quelques kilomètres de cette plage depuis trois ans.

"On quitte bientôt La Réunion", ajoute-t-il, en jetant un oeil vers son conjoint, Quentin Dominique. "On s'est dit qu'il fallait essayer avant de partir. Même si j'ai peur de l'eau et des requins".

Une crainte partagée par la quasi-totalité des apprentis surfeurs du jour. "J'ai de moins en moins peur mais on a toujours cette idée qui nous traverse l'esprit", raconte Julie Levanti, 25 ans, qui découvre le spot après plusieurs essais à Saint-Leu, le "spot" le plus célèbre de l'île, plus au nord.

"On se dit qu'il y a des gens qui surfent tous les jours et à qui il n'arrive rien. C'est rassurant", explique-t-elle.

Entre 2011 et 2019, la "crise requin" a profondément marqué l'île française de l'océan Indien. Le Centre Sécurité Requin (CSR), le groupement d'intérêt public (GIP) qui gère et coordonne le risque sur l'île, a recensé 48 morsures sur des humains entre 1980 et 2021, dont 25 attaques - 11 mortelles - à partir de 2011.

Des plongeurs sous-marins, parfois de simples baigneurs happés à quelques mètres du rivage, mais surtout les surfeurs. Ils représentent "69% des 48 personnes attaquées entre 1980 et 2021", relève le CSR.

Conséquence immédiate: le nombre de pratiquants réguliers s'est effondré au plus fort des attaques. Leur nombre a été "divisé par huit entre 2011 et 2013" et les écoles de surf ont payé le prix de la crise.
Pas d'attaque depuis 2019
Face au risque, les autorités ont déployé un arsenal inédit. Depuis 2013, la baignade, le surf et le bodyboard sont notamment interdits en dehors du lagon ou de zones sécurisées par filets anti-requins.

À cela s'ajoutent drones et jet-skis pour surveiller la présence du squale dans les zones de surf et un programme de pêche ciblée visant les espèces les plus dangereuses, comme les requins-bouledogues et tigres. Le CSR a aussi mené des campagnes scientifiques pour mieux comprendre le comportement du squale.

La stratégie, contraignante pour les usagers, a porté ses fruits: aucune attaque n'a été recensée depuis 2019.

Dans ce contexte apaisé, le surf renaît. Certaines écoles rouvrent, d'autres apparaissent. C'est le cas de "Ti Vague Surf School", qui accueille des élèves depuis juin. "Tous mes cours étaient complets pendant les vacances d'octobre", se félicite son fondateur, Antoine Delhon.

"On sent qu'il y a un vrai intérêt de la part des gens. Ils ont parfois un peu d'appréhension mais on les rassure", ajoute-t-il.

Aujourd'hui, huit écoles maillent le littoral réunionnais contre 14 avant la crise requin. À l'Étang-Salé, les cours ont repris grâce au dispositif de surveillance de l'association Ressac.

"Nous sommes une dizaine de maître-nageurs sauveteurs sur place", explique Benjamin André, responsable de brigade. "L'un de nous part en jet-ski et surveille le plan d'eau". À Saint-Leu, deux jet-skis assurent la même mission. "En cas d'observation, on fait évacuer la zone", précise-t-il.

Les surveillants procèdent aussi à des analyses de turbidité. Le surf n'est autorisé que si la visibilité dépasse huit mètres et si les conditions météo sont bonnes.

Malgré ces protocoles, les jet-skis voient encore un requin "au moins une fois par mois", poursuit Benjamin André. Mais "les dispositifs font leurs preuves. Et tout le monde apprécie de revoir de la vie dans l'eau et sur les plages".




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