Добавить новость
ru24.net
Все новости
Декабрь
2015

COP 21, au pied du mur de nos égoïsmes

0
CLIMAT - Cette affaire de COP 21 et de changement climatique nous montre bien qu'il est illusoire de croire que toute la population mondiale accéderait au même niveau de vie que celui des pays occidentaux. Si tout le monde vivait comme les Américains qui produisent 19,1 tonnes de dioxyde de carbone par habitant cela nous ferait plus de 106 milliards de tonnes par an. Aujourd'hui, le monde en est à 25 milliards de tonnes par an et il commence déjà à trembler.

Cela veut dire qu'à cause de la différence de développement, le monde a pu éviter l'émission de 81 milliards de tonnes de dioxyde de carbone par an. La terre ne serait plus alors une serre mais une vraie fournaise. C'est pourquoi, les pays sous industrialisés et sous équipés (électricité, transport, industries...) réclament justice à la COP 21. Pour eux, chacun doit contribuer à l'effort de réduction du réchauffement climatique à la hauteur de ses émissions.

Tout à fait logique. La Chine produit 6 milliards de tonnes par an, les USA un tout petit peu moins, la Russie 1,6, l'Inde 1,3, le Japon 1,2 milliard de tonnes. Il est normal que ces pays soient les premiers à prendre des mesures contraignantes.

Tous les pays qui se sont développés ont consommé de l'énergie, c'est un fait établi. Quand on parle de l'essor de l'Inde qu'on présente comme un miracle planétaire, on ne doit surtout pas oublier que le développement de ce pays s'est accompagné d'une très grande augmentation de ses émissions de gaz à effet de serre.

Le pays engrange les effets positifs de son développement tout seul, mais oblige toute la population du monde à partage les effets négatifs. C'est pareil pour tous les pays gros émetteur de dioxyde de carbone. Leurs industries leur rapportent financièrement mais mettent en danger toute la planète. Les catastrophes naturelles par exemple.

Selon L'ONU, justement, "près de 90% des catastrophes enregistrées dans le monde depuis 20 ans ont été causées par des phénomènes climatiques". Ainsi, les "inondations, tempêtes, canicules et sécheresses ont un coût humain et financier particulièrement élevé".

Un rapport du bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes (Unissdr), estime que depuis 1995, "les catastrophes météorologiques ont pris 606.000 vies, soit en moyenne, 30.000 morts par an". Autrement dit, 606.000 personnes sont mortes à cause de l'action humaine sur l'environnement.

Comme les pollueurs ne sont pas forcément les payeurs, on a constaté que 89% de ces morts ont été enregistrés dans des pays à faibles revenus. La perte financière qui s'en est suivie a été évaluée à 1,9 milliard de dollars. Les inondations ont représenté à elles seules 47% des catastrophes climatiques entre 1995 et 2015. Elles ont affecté 2,3 milliards de personnes, dont l'immense majorité (95%) en Asie. Bien que moins fréquentes que les inondations, les tempêtes ont été les catastrophes climatiques les plus meurtrières, avec 242.000 morts.

Non seulement, les pays riches vivent mieux que les pays pauvres, mais en plus, cers derniers paient de leur vie et de leur santé le prix de ce mode de vie. Il y a donc bel et bien une injustice terrible qu'il va falloir corriger. "La crise climatique est l'ultime injustice qui frappe les plus vulnérables et les effets du changement climatique concernent autant, sinon plus, les pays en développement, surtout les Etats d'Afrique et d'Amérique Latine les moins avancés ainsi que les petits Etats insulaires" disait Mohammed VI, le roi du Maroc dans son discours à la cérémonie inaugurale de la COP 21 à Paris. Le Maroc organisera l'année prochaine à Marrakech, la COP22.

Les pays pauvres qui doivent faire beaucoup d'efforts pour améliorer le niveau de vie de leurs populations n'ont pas d'autre moyen que d'augmenter leur consommation de produits énergétiques. Les pays qui ont "réussi", comme l'Inde, sont pris en modèle. Il n'est certes pas le meilleur pour l'environnement, mais les pays pauvres disent "pourquoi pas nous?".

Et c'est une question légitime. De toute façon aucun accord ne sera viable si les pays pauvres n'auront pas été entendus. "Les pays en développement doivent être accompagnés dans leur adaptation aux impacts climatiques", disait le président français François Hollande, dans son discours à la COP 21.

L'égoïsme des pays développés s'est avéré effectivement catastrophique pour la planète et pour les pauvres qui en subissent les premiers les effets néfastes.

"Nous sommes en ce 1er jour de la Conférence au pied du mur, ce mur est fait de l'addition de nos égoïsmes, de nos appréhensions, de nos résignations. Ce mur, est construit sur l'indifférence, l'insouciance, l'impuissance".

Toutefois, si la volonté y est, "Ce mur, n'est pas infranchissable. Tout dépend de nous" assure François Hollande. La planète ne peut plus supporter nos folies.

Lire aussi:

• L'éducation au cœur des solutions au défi climatique

• Parlez-vous COP21?

• La Chine, plus gros émetteur de CO2 au monde

• Pour suivre les dernières actualités en direct sur Le HuffPost, cliquez ici

• Tous les matins, recevez gratuitement la newsletter du HuffPost

• Retrouvez-nous sur notre page Facebook


Également sur Le HuffPost:




Moscow.media
Частные объявления сегодня





Rss.plus




Спорт в России и мире

Новости спорта


Новости тенниса
WTA

Рейтинг WTA. Касаткина опустилась на 10-ю строчку, Рыбакина – на 7-ю, Киз вернулась в топ-15






Вечер памяти «Команда молодости нашей» пройдёт 23 января 2025 года в 19:00

У пострадавшего в ДТП на Ленинском проспекте диагностированы травмы

В новогодние праздники врачи Сортавальской ЦРБ оказывали помощь не только россиянам, но и иностранным гостям

песни типа мейби меби мозгов денег нет все сосут и еще как если ты тоже не губашлеп соси раз не дурак