Un imam, interdit de fréquenter sa mosquée
Le recteur de la Grande mosquée de Cannes, Mustapha Dali, s'est pour sa part félicité devant le tribunal d'avoir employé depuis un an cet homme, qui étudie pour l'obtention d'un doctorat et dont il connaît les professeurs. «On confond radicalité, avec rectitude et rigueur!», estime-t-il. «Je n'ai jamais accordé de contrat de travail à aucun des imams autodidactes autoproclamés qui existent dans les Alpes-Maritimes», a-t-il précisé, en fustigeant des «formations obsolètes».«Il est le seul imam qui a accepté, alors que des invitations ont été faites à tous les imams des Alpes-Maritimes, de participer à un dialogue inter-religieux», plaide le recteur. «Durant toute mon existence, je n'ai fait que combattre le wahhabisme et le salafisme. J'ai établi ce lieu de culte dans le cadre de la loi de 1905, avec des statuts qui spécifient que c'est un islam du juste milieu, un islam qui repose sur les quatre écoles religieuses sunnites», ajoute-t-il.
La préfecture évoque de son côté «des faits graves qui présentent un caractère de vraisemblance suffisante». L'homme, «connu pour son fondamentalisme religieux», pourrait conduire à «une déstabilisation au sein de la mosquée de Cannes de 450 fidèles», a avancé François-Xavier Lauch, sous-préfet des Alpes-Maritimes.
LIRE AUSSI:
» Le gouvernement prend pour cible les mosquées radicales
» FIGARO PREMIUM - Derrière la mosquée, «l'imam Google»