Marseille: prison pour chantages et extorsions
Un cadre de cette société a relaté comment, au moment de leur embauche en février, les trois prévenus étaient arrivés «très énervés» et avaient «menacé le chantier de représailles s'ils n'étaient pas embauchés». Eligibles aux clauses d'insertion - destinées à favoriser l'emploi de proximité via une agence d'intérim d'insertion -, ces salariés avaient ensuite proféré des menaces pour obtenir le renouvellement de leurs contrats. Le conducteur de travaux a ainsi raconté s'être un jour retrouvé «front à front» dans le sous-sol d'un bâtiment en construction avec l'un des prévenus qui le menaçait de l'enfermer dans un coffre de voiture.
En dépit d'une «énorme pression», son contrat n'avait pas été renouvelé fin juillet. «Il m'a dit que si je ne le reprenais pas, le chantier ne recommencerait pas le lundi 3 août», a témoigné ce cadre. Le jour dit, de nombreux vols et dégradations étaient constatées et des tags avaient été peints : «On vous a niqué». Les prévenus n'ont pas été poursuivis pour ces faits.