Largué, Benkirane se déchaîne contre Benmokhtar
La réforme de l’éducation est une question éminemment politique.##img0## Le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, vient d’en donner la preuve, encore une fois. Il s’est même permis de donner une leçon en public au technocrate qu’est le ministre de l’Education nationale, Rachid Benmokhtar, en le priant «de ne pas prendre de décision politique à son insu».
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Il est lourd le bilan des retards accumulés sur la réforme de l’enseignement. Selon une étude menée par l’ONDH (Observatoire national du développement humain) dévoilée en 2014 (réalisée entre mars et juillet 2012 auprès de 8.000 ménages), le collège est «le niveau de rupture des études le plus critique», avec un taux de déperdition de 3,7%. Pour l’ensemble du secondaire (collège et lycée), le taux est de 10,3% (20% dans le rural). Ce qui signifie que sur 100 enfants de 12 à 17 ans qui rentrent au secondaire, 10 finissent pas quitter avant d’achever le cycle. Encore plus parlant, sur une cohorte de 100 enfants qui rentrent au primaire, 70 quittent le système avant de décrocher leur bac (chiffres de l’Education nationale pour 2013-2014)