On apprend beaucoup de choses en analysant un budget.
Quelques journalistes de NPR et
du Guardian ont récemment eu accès à celui du mois de janvier 2015 pour la région de
Deir ez-Zor, à l'est de la Syrie, une zone contrôlée par l'organisation terroriste État islamique.
C'est Aymenn Jawad al-Tamimi, un chercheur de 23 ans de l'université de Cardiff qui a mis la main dessus.
On y découvre, annonce le Guardian, que les sources de revenus viennent principalement de confiscations (44,7%), de la revente de pétrole et de gaz (27,7%), de taxes dont doivent s'acquitter les habitants (23,7%) et de l'électricité (3,9%), et que le tout est décompté en dollars américain.
ISIS does its budgets in U.S. dollars.
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— NPR's Planet Money (@planetmoney)
6 Décembre 2015
«L'État islamique est très honnête à propos des crimes qu'il commet»
Comme le souligne le Guardian, si ces revenus sont justes, cela signifierait que l'une des provinces de l'État islamique les plus riches en pétrole ne gagnerait que 66.400 dollars par jour –loin des trois millions de dollars annoncés.
NPR s'est, de son côté, intéressé aux confiscations et ce que l'on pouvait trouver dedans: «17 maisons, 80 voitures, 480.000 dollars, 180.000.000 de mètrres carrés de terre, 1.200 paquets de cigarettes, 1.320 moutons et 50 vaches.»
«C'est fascinant de voir à quel point c'est détaillé et d'une certaine façon l'État islamique est ...