Régionales: les finalistes du second tour
Voici les bio-express des têtes de listes du second tour des élections régionales qui aura lieu dimanche.
ALSACE-CHAMPAGNE-ARDENNE-LORRAINE
Philippe Richert, un ancien ministre modéré
Seul dirigeant de droite parmi les présidents sortants de région, le candidat LR-UDI-MoDem dans le Grand Est, l'Alsacien Philippe Richert, 62 ans, est un ancien ministre considéré comme modéré, qui devra dimanche attirer une partie de l'électorat de gauche pour faire barrage au FN.
Ministre chargé des collectivités territoriales de François Fillon (2010-2012), il a siégé au Sénat de 1992 à 2010 et dirigé le conseil général du Bas-Rhin de 1998 à 2008, puis la région Alsace à partir de 2010.
Cet ancien professeur de sciences naturelles, qui a grandi dans une famille modeste d'ouvriers paysans, a commencé sa carrière politique à l'UDF, avant de rallier l'UMP en 2002.
A la tête de l'Alsace, il a tenté d'innover en proposant de regrouper les deux départements et le conseil régional d'Alsace en une collectivité unique, mais ce projet a été rejeté par un référendum local en avril 2013.
Florian Philippot, médiatique bras droit de Marine Le Pen
Le candidat du FN dans le Grand Est, Florian Philippot, 34 ans, s'est imposé en quelques années comme l'indispensable bras droit et l'atout médiatique de Marine Le Pen.
Habitué des plateaux télévisés, ce diplômé de HEC et de l'Ena est le visage de la stratégie de "dédiabolisation" du FN. Il confie d'ailleurs n'avoir "jamais" voté pour Jean-Marie Le Pen.
Né dans une famille d'enseignants, ce haut fonctionnaire à l'Inspection générale de l'administration (IGA) travaille depuis 2009 avec la présidente du FN, après avoir soutenu Jean-Pierre Chevènement dans sa jeunesse.
Natif du Nord, il a entamé en 2012 son implantation politique dans l'Est de la France. En 2014, il est élu au Parlement européen. A Strasbourg, il siège juste derrière Marine Le Pen.
AUVERGNE-RHONE-ALPES
Laurent Wauquiez, l'homme pressé de la droite
Laurent Wauquiez, membre du gouvernement à 32 ans, tente à 40 d'arracher à la gauche Auvergne-Rhône-Alpes, la 2e région française.
Né à Lyon en 1975, son CV est des plus brillants: École normale supérieure, agrégation d'histoire, DEA de droit public puis ENA.
Ce père de deux enfants débute en politique sous l'aile de Jacques Barrot, auquel il succède comme député de Haute-Loire en 2004. Depuis, cet homme sportif et élancé a connu une ascension fulgurante: en 2007 il entre au gouvernement où il sera notamment ministre des Affaires européennes et de l?Enseignement supérieur. En 2008, il est élu maire du Puy-en-Velay et, fin 2014, propulsé numéro trois des Républicains.
Ses positions très droitières ? contre le mariage homosexuel ou sur "les dérives de l'assistanat" notamment ? indisposent jusque dans son propre camp mais ne l'ont pas empêché de rassembler l'UDI et le MoDem derrière lui dès le 1er tour des régionales.
Jean-Jack Queyranne, le baron policé
A 70 ans, le socialiste Jean-Jack Queyranne vise un troisième mandat à la tête de la nouvelle région Auvergne-Rhône-Alpes.
Né à Lyon, ce diplômé de droit et de sciences politiques enseigne à l?université avant de débuter en politique à 31 ans, à Villeurbanne avec Charles Hernu.
En 1981, il entre à l'Assemblée nationale où il est réélu en 1986, 1988, 1997 et 2002. Parallèlement, il devient maire de Bron en banlieue lyonnaise et occupe quatre postes au gouvernement de Lionel Jospin, notamment comme ministre des Relations avec le Parlement.
En 2004, ce père de deux enfants, proche du monde de la culture, remporte la région Rhône-Alpes à la tête de laquelle il est réélu en 2010.
Ses détracteurs disent qu?il manque de caractère. Lui se targue d'être un "homme de compromis", "modéré", l'antithèse de Gérard Collomb, le sénateur-maire PS de Lyon.
Christophe Boudot, le dauphin de Gollnisch
Inconnu du grand public, le candidat du FN Christophe Boudot a séduit un quart des électeurs en Auvergne-Rhône-Alpes au premier tour.
Ce père de trois enfants âgé de 46 ans, commercial dans le vin et catholique pratiquant, explique avoir eu une révélation lors d'un meeting de Jean-Marie Le Pen à Lyon en 1988.
Présenté au patron du FN dans le Rhône, Bruno Gollnisch, il lui succède à la tête de la fédération départementale en 2007. Début 2015, son mentor lui passe la main pour mener la liste des régionales. Sa campagne cible d?abord Laurent Wauquiez : "en énonçant nos thèmes les uns après les autres, il est notre faire-valoir", assure-t-il.
AQUITAINE-LIMOUSIN-POITOU-CHARENTES
Alain Rousset, président socialiste sortant
Le président socialiste d'Aquitaine Alain Rousset, 64 ans, arrivé en tête dimanche du premier tour en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, a assis sa légitimité sur sa proximité avec le monde de l'entreprise et de l'innovation.
A la tête du conseil régional d'Aquitaine depuis 1998, et de l'Association des Régions de France (ARF) depuis 2004, Alain Rousset a obtenu 30,4% des suffrages. Député de la Gironde depuis 2007, ce socialiste atypique est connu pour son engagement en faveur de la décentralisation et de la recherche technologique.
Fils d'ouvrier, né à Chazelles-sur-Lyon (Loire), M. Rousset a connu peu d'échecs électoraux, à l'exception de sa tentative malheureuse, en 2008, de décrocher la mairie de Bordeaux face à Alain Juppé, réélu dès le premier tour.
Virginie Calmels, une proche de Juppé
Première adjointe d'Alain Juppé à la mairie de Bordeaux, Virginie Calmels, 44 ans, met en avant son profil de chef d'entreprise à succès nouvellement arrivée en politique.
Sa liste (LR-UDI-MoDem-CPNT) a recueilli dimanche 27,2% des voix, en deuxième position, derrière son rival socialiste Alain Rousset.
Née en 1971 à Talence (Gironde), près de Bordeaux, d'un père viticulteur rapatrié d'Algérie et d'une mère originaire du Lot, cette femme blonde aux yeux bleus, mère de deux enfants, souriante mais pugnace, affiche un impressionnant CV de femme d'affaires.
Diplômée notamment de l'Ecole supérieure de commerce de Toulouse (ESC), elle a occupé dès 29 ans des postes de direction chez Canal+ et la société de production de télé-réalité Endemol France, dont elle deviendra présidente en 2007.
Jacques Colombier, vétéran du FN et élu régional expérimenté
Le chef de file du Front national dans la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, Jacques Colombier, 63 ans, arrivé en troisième position au premier tour avec 23,2% des voix, est un vétéran du FN qu'il a longtemps représenté au Conseil régional.
Formé à la faculté de droit de Tours, cet agent immobilier n'a que 23 ans lorsqu'il adhère au Front national en 1975, trois ans seulement après sa création par Jean-Marie Le Pen.
Il dirige depuis les années 1980 la fédération de Gironde du FN, pour lequel il siègera sans interruption au Conseil régional de 1986 à 2010. Marié et père d'une fille, Jacques Colombier est conseiller municipal et conseiller de Bordeaux Métropole depuis mars 2014.
BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE
Sophie Montel, dans l?ombre de Marine et Marion
Lepéniste depuis ses 18 ans en 1987, celle qui promettait de "créer la surprise" avant le scrutin pourrait bien remporter la région, forte de son avance au premier tour.
Moins médiatique que les deux femmes de la famille Le Pen, Marine et Marion, Sophie Montel a pourtant déjà 20 ans de mandats politiques derrière elle et siège au bureau politique du FN depuis 2003.
Diplômée d'un DEA d'histoire médiévale et mère de deux filles, cette native de Montbéliard de 46 ans, très sensible à la cause animale, a été conseillère municipale de Besançon de 1995 à 2001, puis conseillère régionale de Franche-Comté à partir de 1998. Depuis, elle a enchaîné les élections jusqu?à entrer en 2014 au Parlement européen, où elle figure parmi les eurodéputés français les mieux notés pour sa présence et ses activités.
François Sauvadet, centriste 'de terrain'
Grand et massif, diplômé de gestion et père de trois enfants, François Sauvadet a longtemps été journaliste au quotidien dijonnais Le Bien Public avant d?être élu député UDF de Côte-d?Or en 1993, puis maire de Vitteaux et conseiller général du canton.
Ce fils d?agriculteurs âgé de 62 ans se veut avant tout « un élu de terrain » mais sa carrière prend aussi une tournure nationale : membre fondateur du Nouveau Centre en 2007, il devient ministre de la Fonction Publique de François Fillon en 2011 et signe notamment une loi visant à réduire la précarité des agents non contractuels. A l?été 2012, il participe à la création de l?UDI dont il est un des vice-présidents. Parallèlement, il devient en 2008 président du conseil général de Côte-d?Or et est réélu à la tête du département en 2015.
Au second tour, il veut incarner le "vote utile" face à "l'aventure" du FN et au "maintien" du PS qui dirige la région depuis 2004.
Marie-Guite Dufay, la seule sortante
En 2008, cette discrète socialiste, engagée pour le droit des femmes et ancienne cadre de l?ANPE, avait succédé au charismatique président de Franche-Comté, Raymond Forni. Et depuis que Ségolène Royal a cédé en 2014 son siège de présidente de Poitou-Charentes, c?était la seule femme à diriger un exécutif régional.
Cette mère de trois enfants est installée depuis plus de 40 ans à Besançon. Encartée au PS depuis 1993, elle devient adjointe au maire de Besançon en 2001 et rentre au conseil régional trois ans plus tard avec une vice-présidence au développement économique. Après l?intérim de M. Forni, elle est reconduite à la tête de la région en 2010 et devient vice-présidente du conseil d?administration de Bpifrance en 2014.
Arrivée troisième au premier tour, elle a maintenu sa candidature en s?estimant "la mieux placée" pour battre le FN, forte cette fois du soutien de toute la gauche.
BRETAGNE
Le Drian: l'aura du chef
Envoyé en mission pour garder à la gauche les terres bretonnes menacées, le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian, 68 ans, est bien parti pour gagner cette bataille. Arrivé largement en tête au 1er tour, il semble devoir redevenir président de Bretagne, fonction qu'il a déjà occupée de 2004 à 2012.
Même s'il a fallu prendre des libertés avec le sacro-saint principe du non cumul, s'il n'a pas fait campagne sur le terrain, pris qu'il était par ses fonctions après les attentats du 13 novembre, et même s'il n'est pas sûr de pouvoir assumer lui-même sa tâche de président, Jean-Yves Le Drian a bénéficié de son aura et des réseaux tissés au fil des ans pour reléguer loin derrière lui ses principaux adversaires.
Son score témoigne de l'enracinement, sans doute plus fort qu'annoncé en Bretagne, d'une social-démocratie, modérée et teintée de régionalisme, dont ce natif de Lorient se veut l'incarnation.
Marc Le Fur encore loin du Graal
Les départementales avaient fait croire à Marc Le Fur (LR) que son Graal, reprendre la Bretagne à la gauche, était à sa portée. Mais le premier tour l'a laissé très loin de Jean-Yves Le Drian.
Une déception pour cet énarque de 59 ans, qui s'était senti pousser des ailes après que son parti eut regagné en mars le département des Côtes-d'Armor dont il a été député depuis 1993 quasiment sans discontinuer.
Marc Le Fur espère un ralliement des voix régionalistes, fort de son soutien au mouvement des Bonnets rouges en 2013, de ses prises de position en faveur du rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne ou encore de son combat victorieux pour introduire les langues régionales dans la Constitution. Mais ce démocrate chrétien, en pointe dans le mouvement anti-mariage gay, a du mal à rassembler son propre camp. Si sa liste va de LR au Modem, il n'a pas que des amis chez les centristes, l'UDI lui ayant même retiré son investiture.
Gilles Pennelle en terre de conquête
Gilles Pennelle, membre du bureau politique du FN et secrétaire pour l'Ille-et-Vilaine, a entamé sa carrière politique en Normandie, avant de s'installer en Bretagne, terre de conquête pour son parti.
Agé de 53 ans, professeur d'histoire, ce conseiller municipal de Fougères, où il vit depuis 2003, est arrivé troisième du premier tour, avec 18,7% des voix contre 6,18% en 2010.
Gilles Pennelle avait débuté au conseil municipal de Rouen en 1989. Trois ans plus tard, il était élu conseiller régional de Haute-Normandie. En 1998, lors de la scission entre le patron du FN Jean-Marie Le Pen et son numéro 2, Bruno Mégret, c'est ce dernier que suit Gilles Pennelle. "Une aventure sans lendemain", a-t-il admis récemment.
CENTRE-VAL DE LOIRE
Philippe Loiseau: atout-maître du FN pour l'électorat rural
Agriculteur en Eure-et-Loir, Philippe Loiseau, 57 ans, est l'atout-maître du FN en région Centre, où le parti fait ses plus beaux scores dans les communes rurales.
Carrure massive, parler direct, Philippe Loiseau est devenu député européen en 2014. Il doit alors quitter l'assemblée régionale où il avait été élu en 2010. Déjà tête de liste, il avait obtenu 13,54% des voix au second tour. Cinq ans plus tard, il a pris la tête du scrutin avec 30,49% des voix. Pour l'emporter au second tour, Philippe Loiseau en appelle au vote des "souverainistes de droite comme de gauche".
Philippe Vigier: un centriste pour la région Centre
Philippe Vigier, chef d'entreprise, maire d'une petite commune d'Eure-et-Loire, député et président du groupe UDI à l'Assemblée, ambitionne à 57 ans de présider la région Centre.
Parti tambour battant pour la campagne électorale, il n'a pas caché sa déception au soir du 1er tour en constatant que sa liste UDI-LR-Modem plafonnait à 26,25%.
La cinquantaine élégante, ce biologiste né à Valence (Drôme), aujourd'hui à la tête de cinq laboratoires d'analyses en Eure-et-Loir, a deux passions: la politique et "tout ce qui va vite", le sport automobile, le ski, le jet-ski...
Dès 1995, il est conseiller régional mais doit quitter son fauteuil en 2012 pour cause de cumul.
François Bonneau: le 'prof' espère conserver la région
Le socialiste François Bonneau, troisième du premier tour, croit en ses chances de conserver, avec l'apport des écologistes et communistes, la région qu'il préside depuis 2007.
A 62 ans, il conserve le goût de la pédagogie de son passé d'enseignant et le côté un peu rigide du chef d'établissement qu'il a été.
Cheveu blanchi, lunettes sages et sourire débonnaire, François Bonneau est élu au conseil régional depuis 1998. Il parvient à la présidence en 2007, à la faveur de la démission de son mentor Michel Sapin.
ILE-DE-FRANCE
Claude Bartolone, président et candidat
Député PS de Seine-Saint-Denis sans interruption depuis 1981 et président de l'Assemblée nationale depuis 2012, Claude Bartolone, 64 ans, s'est lancé in extremis dans la course aux régionales en Ile-de-France.
Depuis le début de la législature, il a mis en avant sa volonté de faire du Palais Bourbon "une maison de verre", en l'ouvrant aux débats et rencontres, et en réduisant le train de vie des députés. Avant d'occuper le perchoir, il a présidé le conseil général de Seine-Saint-Denis depuis 2008 et été maire du Pré-Saint-Gervais (1995-1998) et ministre de la Ville de 1998 à 2002.
Né le 29 juillet 1951 à Tunis, de mère maltaise et de père italien, arrivé en France à 9 ans, Claude Bartolone est licencié de mathématiques et ancien cadre dans l'industrie pharmaceutique.
Il est un "pro" de la politique, adhérant au PS depuis 1974, et, pendant 25 ans, le principal lieutenant de Laurent Fabius, dont il s'est éloigné début 2009.
Wallerand de Saint Just, le trésorier du FN
Wallerand de Saint Just, 65 ans, candidat du Front national, ambitionne d'être à la tête d'un groupe confortable d'élus, après une absence du FN lors de la dernière mandature.
Avocat en titre du Front national jusqu'à sa retraite prise "spécialement" pour ces élections, il est un pilier du parti, puisqu'il en est l'actuel trésorier, à ce titre mis en examen dans l'enquête sur le financement des campagnes électorales du FN.
Membre de nombre d'instances frontistes dont la plus importante, le bureau exécutif, ce père de quatre enfants a adhéré au FN en 1987 et a essayé pour cette campagne de moderniser son image, malgré son étiquette "catho tradi" qui lui colle à la peau.
Valérie Pécresse, chef de l'opposition en Ile-de-France
Valérie Pécresse, 48 ans, candidate de la droite et du centre à la présidence de la région Ile-de-France, est une ancienne ministre, ex-maître de requête au Conseil d'Etat, chef de l'opposition en IdF et députée des Yvelines.
Conseillère à l'Elysée en 1997, elle devient ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche en 2007. A ce titre, elle mène l'une des réformes phares du quinquennat de Nicolas Sarkozy, celle de l'autonomie des universités.
Elle reste quatre ans dans cette fonction puis est nommée, en 2011, ministre du Budget et de la réforme de l'Etat et devient porte-parole du gouvernement.
Née le 14 juillet 1967 à Neuilly-sur-Seine, Valérie Pécresse a obtenu son baccalauréat à 16 ans, a fait HEC puis l'ENA. Mme Pécresse a récemment démissionné de la fonction publique.
MIDI-PYRENEES-LANGUEDOC-ROUSSILLON
Carole Delga, self-made woman socialiste
Forte de 24,41% des voix au 1er tour, Carole Delga, spécialiste des questions rurales a déjà une carrière fournie à l'âge de 44 ans.
L'ex-secrétaire d'Etat au Commerce et à l'Artisanat, a été maire de son village Martres-Tolosane, vice-présidente de Midi-Pyrénées chargée de l'aménagement du territoire. Elle est députée de Haute-Garonne depuis 2012 et membre de commissions parlementaires.
Cette self-made woman née le 19 août 1971 à Toulouse se définit comme "une fille de l'école républicaine". Issue d'un milieu très modeste, elle a poursuivi ses études en parallèle de ses fonctions administratives. Très discrète sur sa vie privée, elle annonce "un compagnon qui la soutient énormément".
Louis Aliot, le FN dans le sud-ouest
Arrivé en tête du premier tour avec 31,83% des suffrages, le vice-président du Front National, Louis Aliot, 46 ans, se dit convaincu de "transformer l'essai" au second tour.
Né à Toulouse le 4 septembre 1969, le compagnon de Marine Le Pen a grandi en Ariège. Il dit s'être engagé au FN en 1989 après avoir assisté à un meeting de Jean-Marie Le Pen.
Titulaire d'un doctorat en droit public, il devient avocat en 2010, avant de se mettre en retrait de la profession en 2014, lors de son élection au Parlement européen.
Divorcé, père de deux enfants, discret dans les médias, Louis Aliot est un pilier du FN dont il a gravi tous les échelons. Directeur de cabinet de Jean-Marie Le Pen au tournant des années 2000, il est nommé par Marine Le Pen vice-président en 2011.
Dominique Reynié, un politologue en politique
Tête de liste Les Républicains dans cette région du Sud-Ouest, Dominique Reynié est un politologue qui a fait le grand saut dans la politique à l'âge de 55 ans.
Arrivé en 3e position dimanche avec 18,84%, il se maintient néanmoins au second tour. Né le 17 juin 1960 à Rodez, il quitte l'Aveyron pour entrer à Sciences Po à Paris où il devient ensuite enseignant. Star des médias, il écrit dans les plus grands quotidiens et contribue aux débats télés.
Réputé de droite, il défend le libéralisme économique. Mais il ne prend sa carte LR qu'en 2015, à sa nomination comme tête de liste dans la région, contre l'avis de nombreux caciques LR.
NORMANDIE
Hervé Morin: une vie entre terroir et politique
Député UDI de l'Eure, ancien ministre de la Défense, Hervé Morin, 54 ans, a fait toute sa carrière dans la politique. Il est arrivé premier de justesse au premier tour des régionales, juste devant le FN.
Né à Pont-Audemer (Eure), père de quatre enfants,cet amateur de chevaux aime évoquer ses grands-pères agriculteurs. Après des études de droit à Caen, puis à Paris (Sciences Po et Assas), il débute comme fonctionnaire de l?Assemblée nationale.
Ce fils de propriétaire d'une entreprise de maçonnerie entre en 1989 au conseil municipal d'Epaignes, commune de l'Eure dont il est maire depuis 1995. Trois ans plus tard, il est élu député. C'est à l'Assemblée qu'il se rapprochera, au sein de l'UDF, de François Bayrou, avant de devenir ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy de 2007 à 2010.
Nicolas Bay: une percée historique du FN en Normandie
Secrétaire général du FN et député européen, Nicolas Bay, 38 ans, a entamé sa carrière politique d'appareil sous l'égide de Bruno Mégret, ennemi juré des Le Pen père et fille.
Ce natif de Saint Germain-en-Laye (Yvelines) a été entre 2005 et 2008 secrétaire général du MNR, le parti créé par M. Mégret après la scission du FN en 1998. Il a même affronté... Marine Le Pen aux régionales de 2004 en Ile-de-France.
Ce père de trois enfants, aussi policé en apparence que dur sur les sujets d'immigration, est depuis revenu progressivement au FN, en queue de liste aux européennes de 2009, puis en tête aux régionales de 2010 en Normandie. Elu eurodéputé en 2014, Nicolas Bay est président du groupe FN au conseil régional sortant de Haute-Normandie.
Nicolas Mayer-Rossignol, un proche de Fabius
Plus jeune président de Région de France à la tête de la Haute-Normandie, Nicolas Mayer-Rossignol (PS), 38 ans, est un proche de Laurent Fabius au profil de jeune premier surdiplômé.
Né à Bordeaux, cet ingénieur de formation, père de deux enfants, a grandi au Mali et travaillé dans le privé et dans le public avant de décrocher en 2010 son premier mandat: conseiller général de Haute-Normandie.
Militant à Attac avant d'entrer au PS, il propose via internet ses services à Laurent Fabius qui l'engage à l'agglomération de Rouen, puis au ministère des Affaires étrangères en 2012. La même année, il est nommé vice-président de Haute-Normandie chargé de l'économie. Fin 2013, il remplace à la présidence de la région Alain Le Vern, qui met fin à sa carrière.
PAYS DE LA LOIRE
Bruno Retailleau, l'ex-villiériste aux portes du conseil régional
Donné gagnant par tous les sondages, le Vendéen Bruno Retailleau, 55 ans, ancien bras droit de Philippe de Villiers et président des sénateurs Les Républicains, se présente comme "l'homme d'union" qui doit permettre la "reconquête" des Pays de la Loire, perdus par la droite en 2004.
Ce proche de François Fillon a gravi les échelons depuis sa rupture en 2010 avec Philippe de Villiers, à l'ombre duquel il avait fait toute sa carrière, avant de prendre sa suite à la tête de la Vendée.
Modéré pour les uns, conservateur pour les autres, il a uni derrière sa candidature l'UDI et le MoDem et rassemblé 33,49% des voix au premier tour, mais dispose de peu de réserves pour le second. Marié et père de trois enfants, Bruno Retailleau vit toujours sur ses terres vendéennes, dans une ferme où il élève oies, chevaux et vaches.
Christophe Clergeau, le socialiste nouvelle génération qui veut créer la surprise
Premier vice-président du Conseil régional sortant, Christophe Clergeau, 47 ans, pourrait créer la surprise en conservant les Pays de la Loire à gauche.
Arrivé deuxième au premier tour, il a signé un accord avec EELV, s'engageant s'il est élu à réaliser une étude sur l'optimisation de l'actuel aéroport de Nantes-Atlantique, tout en réaffirmant son "attachement" au projet de Notre-Dame-des-Landes, pomme de discorde entre socialistes et écologistes.
Conseiller régional depuis 2004, Christophe Clergeau promet d'être "un président à plein temps", taclant son rival de droite, "un cumulard à Paris la moitié de la semaine".
Adhérent au PS depuis ses 15 ans, ce "socialiste réformiste" avait succédé à Manuel Valls en 1991 à la présidence des Jeunes Rocardiens.
Pascal Gannat, 'illustre inconnu' qui veut faire entrer le FN à la région
"Illustre inconnu" dans les Pays de la Loire il y a un an, Pascal Gannat, 60 ans, secrétaire du FN dans la Sarthe, se targue d'être celui qui va "réussir à amener 17, 18, peut-être plus, élus Front national à la région".
Ce natif de Clermont-Ferrand a commencé à militer au FN il y a trois décennies, avant de devenir chef de cabinet de Jean-Marie Le Pen, puis conseiller municipal à Roubaix (Nord) et conseiller régional du Nord/Pas-de-Calais.
Revenu sur la scène politique en décembre 2014, après une parenthèse de 15 ans pour se consacrer à sa vie professionnelle, Pascal Gannat est choisi par le bureau politique du FN pour devenir chef de file dans la Sarthe, où il est arrivé en tête au premier tour des régionales avec 21,35% des voix. Ce patron de deux sociétés de service financier, marié et père de neuf enfants, "rêve de dépasser les 25%" au second.
NORD-PAS-DE-CALAIS-PICARDIE
Xavier Bertrand, une droite populaire et provinciale
A 50 ans, Xavier Bertrand, qui dispute à Marine Le Pen la présidence de la nouvelle région Nord-Pa-de-Calais-Picardie, est l'une des principales figures du parti de Nicolas Sarkozy, Les Républicains, dont il s'est éloigné ces dernières années.
Il incarne une droite populaire et provinciale et entend porter ses idées lors de la primaire interne pour la présidentielle de 2017.
Député de l'Aisne depuis 2002, ce spécialiste des dossiers sociaux a été ministre de la Santé et des Solidarités dans le gouvernement de Dominique de Villepin (2005). A ce titre, il fait passer l'interdiction de fumer dans les lieux publics. Dès l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2007, Xavier Bertrand hérite du portefeuille du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité.
Il quitte le gouvernement début décembre 2008 pour diriger l'UMP. En novembre 2010, il redevient ministre des Affaires sociales.
Né le 21 mars 1965 à Châlons-sur-Marne, Xavier Bertrand s'installe comme agent général d'assurances en 1992 et mène parallèlement une carrière politique depuis Saint-Quentin (Aisne) dont il est élu conseiller municipal en 1989.
MARINE LE PEN, L'HERITIERE ANCREE DANS LE NORD
En duel face à Xavier Bertand (LR) dimanche, Marine Le Pen pourrait devenir à 47 ans la première présidente Front national d'un exécutif régional, celui de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie.
Elle parachèverait ainsi à ce poste son ancrage dans le Nord, que cette native de Neuilly-sur-Seine a choisi comme terre d'élection depuis 1998: conseillère régionale (1998-2004 et depuis 2010), candidate malheureuse à trois reprises aux législatives dans le Pas-de-Calais (2002, 2007 et 2012) et conseillère municipale d'Hénin-Beaumont (2008-2011), ex-ville minière que son parti remporte en 2014.
Députée européenne depuis 2004, cette avocate de formation succède à son père Jean-Marie à la tête du FN en 2011, après en avoir écarté ses caciques.
Deux fois divorcée, mère de trois enfants et aujourd'hui en couple avec Louis Aliot, en lice en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, cette femme au tempérament volcanique incarne jusqu'ici avec succès la "dédiabolisation" du FN, fût-ce au prix de l'exclusion de son propre père l'été dernier. Objectif ultime: la présidentielle de 2017.
PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR
Christian Estrosi, un autodidacte à la longue expérience politique
Christian Estrosi, 60 ans, chef de file de la liste Les Républicains, qui affrontera au second tour en Paca la frontiste Marion Maréchal-Le Pen, est partisan d'un discours sécuritaire décomplexé et revendique l'héritage du "gaullisme social".
Il affiche une longue expérience dans toutes les strates de responsabilité politique.
Ce fidèle de Nicolas Sarkozy a été nommé à trois fois ministre, délégué à l'Aménagement du territoire (2005), secrétaire d'Etat à l'Outre-mer (2007), puis ministre de l'Industrie (2009).
S'il est élu dimanche, il promet de lâcher son poste de maire de Nice, où il a été élu pour un deuxième mandat en 2014, et abandonnera son siège de député. Mais il restera président de la métropole Nice-Côte d'Azur (46 communes), la toute première créée en France en 2012.
Ce Niçois issu d'une famille modeste, petit-fils d'immigrés italiens, s'est propulsé en politique sans cursus universitaire, après une carrière de champion de moto. Elu député RPR en 1988, Christian Estrosi a présidé l'assemblée départementale des Alpes-Maritimes et a été conseiller régional de 1992 à 2002 de Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Marion Maréchal-Le Pen, la benjamine de l'extrême droite
Elue députée Front national du Vaucluse à 22 ans, Marion Maréchal-Le Pen, qui en aura 26 le 10 décembre, s'est imposée dans le paysage du parti d'extrême droite et pourrait dimanche réaliser le rêve du fondateur du FN en emportant la région Paca.
La benjamine de l'Assemblée nationale pourrait devenir -et de loin- la plus jeune présidente de région si elle s'imposait face au Républicain Christian Estrosi, qu'elle a largement devancé au premier tour, avec 40,55% des voix contre 26,48%. Avant elle, son grand-père, Jean-Marie Le Pen avait tenté sa chance à trois reprises, en 1992, 1998 et 2010, dans la région Paca.
Lancée en politique aux régionales de 2010, Marion Maréchal a pris une nouvelle dimension en arrivant à l'Assemblée nationale où l'étudiante en droit joue la bonne élève, langue de bois comprise. Sortie de l'ombre de son grand-père et de sa tante Marine, cette catholique pratiquante avance parfois des positions plus radicales que la présidente du FN sur les sujets de société, l'identité et l'immigration.
Née en décembre 1989, elle est la fille de Yann Le Pen, l'une des deux s?urs de Marine Le Pen.
CORSE
Paul Giacobbi, président sortant
Chef de file d'une liste DVG arrivée en tête au premier tour, Paul Giacobbi, 57 ans, est le président sortant du conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Corse (CTC).
Député DVG de Haute-Corse, M. Giacobbi est un haut-fonctionnaire et parlementaire, descendant d'une lignée de politiciens radicaux socialistes corses.
Né le 4 juin 1957 à Courbevoie (Hauts-de-Seine), cet ancien élève de l'Ecole nationale d'administration (ENA) a été administrateur civil hors classe au ministère de l'Equipement, avant de travailler dans l'industrie, puis de s'engager en politique en 1982. L'année suivante, il est élu maire du village familial de Venaco, dans le fief du clan Giacobbi, au centre de la Corse.
Aimant, sans rire, à se présenter comme "très peu homme politique", ce passionné de macro-économie est membre de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.
Gilles Simeoni, maire nationaliste de Bastia
Gilles Simeoni, 48 ans, est depuis 2014 maire nationaliste de Bastia, la deuxième ville corse.
Fils du docteur Edmond Simeoni, figure emblématique du renouveau du nationalisme corse moderne, à la fin des années 60, M. Simeoni est un avocat qui a notamment défendu Yvan Colonna, condamné à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac.
Né le 20 avril 1967 à Bastia, ce partisan du dialogue et du consensus engagé dès l'adolescence dans le mouvement national, prône un "nationalisme d'ouverture". Chef de la coalition autonomiste Femu a Corsica (Fausons la Corse) à l'assemblée de Corse et opposé à l'action violente clandestine, il a été l'artisan du rapprochement avec les indépendantistes pour présenter une liste unique au second tour des territoriales.
José Rossi, chef de file de la liste de droite
Chef de file de la liste de droite, José Rossi, 71 ans, est un vieux routier de la politique corse, bien que retiré depuis sept ans du devant de la scène.
Né le 18 uiin 1944 à Ajaccio, cet agrégé de droit public a rempli tous les mandats, maire, conseiller général, député de Corse-du-Sud (1988-2002), président de l'assemblée de Corse (1998-2004) et a aussi été ministre de l'Industrie du gouvernement de cohabitation d'Edouard Balladur en 1994-95.
Il a perdu son siège de député en 2002 et n'est pas parvenu à le reconquérir en 2008, date de son retrait, provisoire, de la vie politique. Depuis il se consacrait à l'animation d'un club de réflexion économique.
Christophe Canioni, tête de la liste FN/Rassemblement Bleu Marine
Christophe Canioni, 54 ans, tête de la liste Front national/Rassemblement Bleu Marine, est un écrivain, éditeur et imprimeur de Bastia.
Spécialiste des OVNIS, phénomène auquel il a consacré plusieurs ouvrages, M. Canioni, qui n'a encore été élu à aucun mandat politique, est aussi l'auteur de livres sur les lieux mystérieux de Corse et la première Guerre mondiale, ainsi que d'un "Dictionnaire politique corse contemporaine", de référence.
LA REUNION
Didier Robert, chef de file de la droite
Didier Robert (LR), président sortant du conseil régional et candidat à sa propre succession à la tête d'une liste d'union de la droite, fête ses 50 ans cette année.
Fils d'un policier municipal et d'une enseignante, il s'est imposé comme chef de file de la droite locale en 5 ans, après avoir remporté la région en 2010 face au communiste Paul Vergès, dirigeant historique du PCR, à l'époque le premier parti de La Réunion.
En sa qualité de président de Région, il est impliqué dans une enquête préliminaire ouverte par le parquet national financier pour corruption et favoritisme dans l'attribution des marchés de construction de la nouvelle route du littoral, un chantier estimé à 1,6 milliard d'euros.
Huguette Bello, contre les inégalités
Huguette Bello, 65 ans, conduit une liste de rassemblement de la gauche et du centre au second tour des régionales.
Députée de la 2ème circonscription de La Réunion depuis 1997, elle a débuté en politique au Parti communiste réunionnais (PCR).
Toujours très élégamment vêtue, impliquée dans la défense des droits de la femme et dans la lutte contre les inégalités, Mme Bello est adepte du franc parler et autonome dans ses convictions: elle a quitté le PCR en 2012 et créé son propre mouvement le PLR (Pour La Réunion). Elle avait pris ses distances dès le début des années 2000 avec Paul Vergès, fondateur du PCR.
Issue d'une famille d'agriculteurs du sud de l'ile, Huguette Bello a été directrice d'école. Elle est mariée et mère de deux enfants.
GUADELOUPE
Victorin Lurel, l'habileté politique
Victorin Lurel, 64 ans, socialiste depuis toujours, brigue dimanche un troisième mandat à la tête du conseil régional de Guadeloupe .
Surnommé "Toto", il est une figure de la politique guadeloupéenne, réputé d'une grande habileté. Troisième d?une fratrie de douze enfants, issu d?une famille pauvre de petits paysans, il s?est révélé dans les études, se lançant en politique et gravissant les échelons après des études d?économie et à Sciences Politiques.
Ministre des Outre-mer de 2012 à 2014 dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, il obtient plusieurs lois en faveur des territoires ultramarins. Il a quitté le gouvernement quand Manuel Valls en a pris la tête pour se consacrer à la Région, dans la perspective de ces élections.
Ary Chalus, le 'front anti-Lurel'
Ary Chalus, député de la 3e circonscription de la Guadeloupe, maire de Baie Mahault depuis 2001, a réuni autour de lui un "front anti-Lurel", s?entourant de personnalités de gauche, de droite, et du centre.
Lui-même ne s'est longtemps réclamé que de sa seule "guadeloupéanité" et d'un "centre" politiquement indéfini, avant de se rapprocher progressivement de la gauche locale.
Surfant sur une certaine popularité, Ary Chalus, 54 ans, technicien à EDF, se présente comme un élu de terrain, allant au contact de ses administrés. Il a refusé tout débat public avec son adversaire durant la campagne.
MARTINIQUE
Serge Letchimy, l'héritier de Césaire
Serge Letchimy, 62 ans, député (app PS) de Martinique depuis 2007, président de la région depuis 2010, brigue la présidence de la nouvelle collectivité unique.
Docteur en urbanisme et développement, il considéré comme le fils spirituel de Césaire. Le poète martiniquais disparu l?avait d?ailleurs "réquisitionné" pour qu?il lui succède à la mairie de Fort-de-France en 2001.
Depuis 2005, il est le président du parti progressiste martiniquais (PPM) fondé en 1957 par Césaire après sa rupture avec le parti communiste français. Né le 11 janvier 1953 au Gros-Morne (Martinique), Serge Letchimy est père de trois enfants.
Alfred Marie-Jeanne, leader historique du MIM
Alfred Marie-Jeanne, 79 ans, est député de Martinique depuis 1997, et espère détrôner Serge Letchimy à la tête d'une liste qui va son mouvement indépendantiste et la droite, attelage inédit localement.
Né le 15 novembre 1936 à Rivière-Pilote, il en a été le maire et le conseiller général. Elu président du conseil régional de la Martinique en 1998, il a occupé ce fauteuil durant deux mandatures avant d?être battu en 2010 par M. Letchimy.
Leader historique du Mouvement Indépendantiste de Martiniquais (MIM), il a constitué autour de lui une alliance, "les Patriotes", avec d?autres mouvements régionalistes. Il est veuf et père de 3 enfants.
GUYANE
Rodolphe Alexandre, président sortant
Fort de ses 42,35% au premier tour, Rodolphe Alexandre, 62 ans, président sortant du conseil régional, est le favori dans ces élections pour la collectivité territoriale de Guyane qui fusionnera région et département.
Étiqueté DVG, ce docteur en histoire avait été soutenu par l'UMP aux régionales 2010. Aujourd'hui, son mouvement rebaptisé "Guyane Rassemblement" regroupe toujours des personnalités de droite et de gauche.
En 2007, membre du parti socialiste guyanais (PSG), il avait révélé avait révélé avec voté Nicolas Sarkozy à la présidentielle.
Exclu plus tard du PSG, il avait emporté la mairie de Cayenne en mars 2008. Battu en 1993 par Christiane Taubira aux législatives, il l'avait devancé sa rivale aux régionales de 2010.
Alain Tien-Liong, conseiller général de Cayenne
Président du conseil général, Alain Tien-Liong, 52 ans, vise la présidence de la nouvelle collectivité territoriale de Guyane.
Conseiller général de Cayenne depuis 1998, cet ancien enseignant est à la tête d'un attelage insolite: ce sympathisant du MDES (indépendantiste) s'est allié à la maire DVG de Cayenne Marie-Laure Phinéra-Horth (ancienne proche de son rival) mais aussi au maire de Saint-Maurent du Maroni et ancien ministre UMP de Jacques Chirac Léon Bertrand.
Alain Tien-Liong a réalisé 30,24% des voix au premier tour.