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Декабрь
2015

Elle est encore là la bulle ?

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TECHNO - Je souris chaque fois que j'entends des journalistes spécialisés en économie ou inscrits dans la rubrique "Vie des entreprises", ou encore des marketing gourous jamais en peine de démontrer à quel point leur Silicon Valley est fantastique et mystérieuse, nous parler de la bulle Internet. La fameuse bulle Internet qui a vu les millions de dollars fondre comme la calotte glaciaire de nos jour. "Est-ce qu'elle est encore là, la bulle internet?" Quel beau sujet pour un papier, quelle persistence dans la vision des choses, quelle profondeur dans l'analyse économique...

Il faut bien comprendre que l'écosystème des startups d'aujourd'hui n'est pas près de disparaître. Les VCs, ces banquiers d'un nouveau monde, avec leur Series A,B, C, leurs 5% de frais de gestion 9pour les salaires et les faux frais), leur Sand Hill Road (les Champs-Élysées du capital risque à Menlo Park en Californie), leur Silicon Valley, font partie de ce nouveau paysage de l'innovation.

L'enjeu est devenu trop grand pour trop de monde : les entrepreneurs qui ont réussi dans le monde du logiciel ou du cloud, son petit frère, les fonds de pension, les business angels, les Princes du pétrole, les stars du foot, le show-business de LA, les Golden Boys de Manhattan. Les fonds d'investissement restent globalement insuffisamment rentables, mais peu importe, toutes ces IPO, ça vous donne le tournis. Il s'agit d'une industrie qui s'est construite au fur et à mesure de l'évolution des technologies, de Hewlett Packard à Facebook, de Silicon Graphics à Uber, de Fairchild Semiconductor à Tesla.

L'investissement dit "early stage", qui concerne les premiers kopeks mis à disposition de ces nouveaux entrepreneurs du futur, terrain de chasse favori des business angels a commencé à se structurer, se syndiquer : plus on est de fous, plus on est riches. Cela fait belle lurette que les investisseurs eux-mêmes ont quitté leurs zones dec confort (à moins de $5 millions, je ne lève même pas l'oeil gauche), pour aller y mettre quelques cacahuètes, parce qu'il ne faut jamais perdre une chance d'être dans le coup du prochain Google (un autre fantasme de la presse économique Française, rubrique "Nouvelles Technologies").

Tout ce petit monde aujourd'hui reste prêt à investir des montants significatifs dans des entreprises dont les modèle économique n'est pas encore avéré, sans nécessairement de chiffres d'affaire déclaré. Va donc auditer de toute façon une startup dont les fondateurs savent à peine à quoi correspond un bilan ou tableau de cash flow, à part la ligne où arrive le pognon, et dont les yeux ne peuvent quitter les colonnes de Techcrunch (la bible des où ils rêvent plus que toute autre chose d'y lire leur nom.

C'est une nouvelle forme d'industrie qui a pris place. Dans ce nouveau système des startups, il y a les incubateurs, des accélérateurs, les grandes entreprises qui ont monté leur fonds de "corporate venture capital" et ainsi intégré de l'innovation au sein de leurs équipes et de leurs départements. Et donc, alors qu'Andreessen Horowitz avait été un des premiers VC il y a quelques temps à rassembler plus d'un milliard de dollars, ils sont nombreux désormais prêts à contribuer à la folle ascension de sociétés comme Uber (qui en est à plus de $8 milliards à ce jour, et leur CEO, Travis Kalanick, est toujours à la recherche d'encore plus, la société ayant quelques soucis de profitabilité malgré $2 milliards de chiffre d'affaires).


Encore récemment, Tiger Global Management
vient d'annoncer son nouveau fonds de $2,5 milliards en la personne de "Tiger Global Private Investment Partners X". Et oui, les fonds d'investissement, c'est comme la famille royale Française, ça s'écrit en chiffres romains, ça fait plus noble. Il reste toutefois que les professionnels de ce type d'activités qui, il y a quelques temps avaient à l'évidence des lacunes en terme de compréhension de la technologie, et qui avaient pour habitude de prendre des décisions plutôt par rapport au potentiel d'une équipe que de leur véritable compréhension du produit, les choses ont un peu changé.

Ces VCs ont aujourd'hui une meilleure compréhension du bouzin qu'est Internet, le Web et tout le reste. Ils sont eux-mêmes d'anciens technologistes, des ingénieurs qui ont développé des technologies, des as du marketing qui ont mis en place des produits. Il y a pléthore d'entrepreneurs en résidence (des consultants de luxe, anciens entrepreneurs) à l'intérieur de ces cabinets d'un nouveau genre qui sont là pour apporter un peu plus de garanties techniques sur les investissements qui sont faits. La preuve, Tiger Global Management, c'est $500 millions investis dans l'Uber Indien, Ola.

A ce prix-là, pour sûr, il y avait besoin d'un petit "refill", comme on dit dans les bars de San Francisco. Et ça ne les empêche même pas à priori de faire partie du prochain milliard de dollars ou deux qu'Uber vient de trouver récemment. Ça s'appelle investir par les deux bouts.

Le risque d'un effondrement de la bourse du fait des valeurs technologiques n'est pas complètement écarté, mais le tamis est devenu tellement étroit pour coter sa startup en bourse au NASDAQ que l'on peut considérer que c'est en amont de la place financière que le risque est pris en charge, et cela laisse le portefeuille de Madame Toulemonde à l'abri. Les valeurs de sociétés dont il était évident que la cotation en bourse était un vrai coup de poker sont déjà au rang d'un peu mieux que des penny stock (ces fameuses action à moins de un dollar mis en scène avec le film "Le loup de Wall Stret"): des actions comme Zynga, qui fut l'une des stars de la Silicon Valley de ces dernières années, ont déjà pis leur claque.

En somme, on ne peut plus dire qu'il y ait une bulle, comme celle dont on fait référence régulièrement à la bulle internet. Que ce soit dit. C'est un peu comme ces gens qui n'arrêtent pas de nous dire "que c'est la crise". Toujours ces médias, et leurs rengaines. Non, ce n'est pas la crise en ce moment : il s'agit d'une économie avec de faibles taux de croissance, une économie avec de forts taux de chômage, des économies globales avec une flexibilité des outils de production qui sont utilisés de façon optimale par des gens dont l'intérêt n'est que le retour sur investissement capital.

Nous ne vivons plus dans une situation de crise, nous vivons dans une situation de capitalisme aiguë qui n'est pas prête de se terminer. Nous ne sommes pas dans une période de bulle internet, nous sommes simplement dans une nouvelle période d'investissement dans les "jeunes entreprises" telle que cela n'avait jamais été fait jusqu'à présent. À défaut de ralentir pour cause d'élections Américaines, ou je ne sais quelle raison encore inconnue à ce jour, rien ne va s'arrêter de sitôt.

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