Comment Cristina Kirchner a réussi à envoûter une nation de machos
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Ces mots sont ceux de la présidente sortante d’Argentine, Cristina Kirchner. Une présidente «non féministe», donc. Mais tout de même la deuxième femme chef d’Etat au pays des gauchos, et la première à finir ses deux mandats, Isabel Peron ayant été renversée par un coup d’état militaire en 1976. Faute de pouvoir se présenter pour un troisième mandat consécutif, Kirchner quitte le pouvoir après douze ans à la tête du pays, d’abord en tant que Première dame pendant la présidence de son mari Nestor, aujourd’hui décédé, puis en tant que chef d’Etat. Mise en échec par la victoire du candidat d’opposition, le libéral Mauricio Macri, elle s’en va pourtant avec une cote de popularité située entre 40 et 50%. On n’avait pas vu un tel niveau de soutien pour un régime sortant en Argentine depuis le retour de la démocratie. Comment une femme, clivante certes, mais également adulée, a-t-elle réussi à captiver une nation sud-américaine encore profondément sous l’emprise d’une conception patriarcale de la société? Une exception argentine «En Argentine, le rôle des femmes en politique a été révolutionnaire, dans ... Lire la suite