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Декабрь
2015

Voici Guillermo Barreto et Ali al-Naimi, les deux hommes qui ne veulent pas de l'accord à la COP21

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CLIMAT - Dans la nuit de mercredi à jeudi 10 décembre, les 195 pays présents à la COP21 ont négocié d'arrache-pied jusqu'à 5h30 du matin. Laurent Fabius n'a dormi que 1h30 dans ses bureaux. Bref, c'est le sprint final. Et également le dernier moment pour les pays d'émettre des réserves, voire de carrément refuser des pans entiers de l'accord recherché.

Jeudi au petit matin, le pays sous le feu des critiques des ONGs et observateurs était l'Arabie Saoudite et son représentant le ministre de l'écologie du pétrole (véridique), Ali al-Naimi. Une des autres voix dissonantes hier soir, bien que moins virulente, était celle de Guillermo Barreto, ministre de "l'écosocialisme" et des eaux du Venezuela.

Les deux délégations se sont exprimées officiellement, comme leurs confrères, mercredi soir lors du "Comité de Paris". Et si les deux pays vantent un accord qui progresse, elles sont pour autant vent debout contre (au moins) une mesure commune: le fait de mettre un prix sur le carbone. C'est-à-dire le fait d'intégrer dans le prix des matières premières (comme le pétrole) le coup environnemental de leur utilisation.

Les deux pays sont également opposés en privé, selon les ONGs, à la notion de "décarbonisation", qui consiste à écrire noir sur blanc que les émissions de CO2 et des gaz à effet de serre en général doivent cesser avant la fin du siècle.

L'Arabie Saoudite "bloque sur tous les points"

L'Arabie Saoudite va même beaucoup plus loin, selon le Réseau Action Climat (RAC). "Elle bloque sur tous les points car elle veut ralentir la transition énergétique", affirme Célia Gautier. Selon l'ONG, le royaume souhaite que sa stratégie de diversification, pour ne plus dépendre entièrement du pétrole, soit prise en compte dans le volet "adaptation" du texte, qui prévoit de financer les états en développement dans leur lutte contre les effets du réchauffement climatique.

Pourtant, officiellement, l'Arabie Saoudite semble être engagée pour le climat. Une page facebook de "L'Arabie saoudite à la COP" existe même. Le service communication du royaume nous affirme également que la délégation souhaite "un accord pour atteindre les objectifs climatiques ainsi que ceux de développement durable".



"L'Arabie Saoudite veut un accord, mais ils le souhaitent le moins ambitieux possible", estime Matthieu Orphelin, porte parole de la Fondation Nicolas Hulot. Et de rappeler que l'engagement national pris avant la COP21 par le pays de réduction des gaz à effet de serre... est conditionné à la bonne santé de son industrie pétrolière.


Le jeu ambigu du Venezuela

Le Venezuela, de son côté, est plus ambigu. "Il joue historiquement le rôle d'un pays qui s'oppose, parfois pour des raisons idéologiques, en défense des pays vulnérables, parfois aussi pour défendre ses intérêts pétroliers", estime Celia Gautier du RAC. En effet, le Venezuela soutien à la fois la proposition de limitation à 1,5°C (demandée par les pays les plus pauvres) mais s'oppose également à la décarbonisation et à un prix du carbone, soit les moyens d'arriver à limiter le réchauffement.

En tout cas le pays fait entendre sa voix. "Le Venezuela est une des parties qui s'exprime le plus, ça a d'ailleurs été le premier à parler dimanche 29 novembre... pour un problème de procédure", précise Matthieu Orphelin.

Avant même la COP21, le pays était déjà un mauvais élève. En effet, le Venezuela fait partie des 11 pays à ne pas avoir rendu d'engagement national avant la conférence de Paris, alors que 184 se sont prêtés au jeu.

Pourquoi? Car le pays estime que c'est aux pays développés de s'engager et souhaite attendre de voir l'accord de la COP21 avant de dévoiler ses engagements. A condition qu'ils existent. "Aucun plan national n’existe ni en matière d’atténuation, ni en termes d’adaptation ou de réduction des émissions de gaz à effet de serre", affirme au Monde Alicia Villamizar, ancienne membre du GIEC, le groupe d'experts scientifiques sur le climat.


L'arbre qui cache la forêt pétrolière

Pourquoi l'Arabie Saoudite et le Venezuela donnent de la voix? La clé, c'est évidemment le pétrole. Ils figurent tous deux parmi les 10 premiers producteurs et exportateurs de pétrole. Ils sont aussi les deux pays disposant des plus grandes réserves du polluant or noir.

C'est d'ailleurs sur les sujets concernant directement le pétrole que les deux pays s'expriment: le prix du carbone et la décarbonisation. L'Arabie Saoudite nous précise d'ailleurs sa ligne officielle: "un accord fort devrait considérer tous les gaz à effet de serre et pas seulement le CO2".

Surtout, l'Arabie Saoudite, opposant le plus audible, ne parle pas, en général, qu'en son nom. "C'est l'arbre qui cache la forêt", estime Célia Gautier. Car derrière le royaume sont représentés les pays de l'OPEC, les principaux producteurs de pétrole de la planète. Et si parmi ceux-ci, certains ont pris des positions plus engagées, notamment sur les 1,5°C, ils ne font pour autant pas entendre leur voix face à l'Arabie Saoudite.

Lire aussi :

• Les projets écolos que pourraient financer les milliards de subventions aux énergies fossiles

• Le texte de l'accord est passé de 939 crochets à 367 crochets [et c'est bon signe]

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