Le slacktivisme est régulièrement décrié pour sa supposée inutilité et sa façon de donner bonne conscience à des dizaines de personnes qui pourraient faire quelque chose de plus «constructif» à la place. Le slacktivisme, c’est cet activisme fainéant qui consiste à signer une pétition, relayer des événements sur les réseaux sociaux..., tranquillement, dans son canapé, le tout dans le but de changer le monde –ou en tout cas d’influer sur une situation.
Une nouvelle étude menée par deux chercheuses d’universités américaines qui se sont intéressées au mouvement Occupy, en 2011, aux États-Unis, et à ceux de 2013, au parc de Gezi, en Turquie, et qui est
relayée par Quartz, assure que «ceux qui n’étaient pas directement impliqués dans les manifestations, ainsi que ceux qui ont juste retweeté un message une fois, ont créé des contenus virtuels, “à des niveaux comparables de ceux des participants du cœur de la manifestation”».
En fait, explique le site internet américain, «les chercheurs ont découvert que le pouvoir de ce “slacktivisme” réside dans le nombre d’utilisateurs impliqués dans ces causes en ligne. L’effet de réseau créé par cet engagement a rendu les actions de quelques manifestants actifs visibles aux yeux de millions de personnes, partout dans le monde».
Médiatisation
Cela va donc à l’inverse de
ce qu’avançait le chercheur Evgeny Morozov, en 2009 –soit deux et quatre ans avant les deux ...