Dans
Wayward Pines, la nouvelle série produite par
M. Night Shyamalan et diffusée cet automne,
Matt Dillon fait la gueule. Un peu tout le temps, mais surtout lorsqu’il se retrouve face à une immense barrière électrifiée qui encercle les habitants du village, qui n’ont aucune idée de comment ils sont arrivés là, ni comment s’échapper. Pour dérider Matt, son interlocuteur se met soudain à lui réciter un vers de
Robert Frost: «Avant de construire un mur, je cherche à savoir si j’emmure au-dedans ou au-dehors.» Là est la question. Pendant qu’à travers toute l’Europe
les gouvernements construisent des barrières pour empêcher les réfugiés de circuler, le mur, qui protège des ennemis extérieurs autant qu’il emprisonne, s’érige aujourd’hui partout sur le territoire de la pop culture. Game of Thrones et son fameux mur de glace, mais aussi les récits intimistes comme
Mustang ou
The Wolfpack, qui enferment les individus entre les quatre murs de leur chambre, ou, en cette fin d’année, les héros des sagas
Le Labyrinthe et
Divergente qui passent enfin au-delà de ceux qui les piégeaient. Pierre après pierre, voici pourquoi on s’est mis à voir des murs partout. 1.Parce que les autres, bouh, ça fait peur Trend alert: l’époque est à la peur de l’autre. À moins d’avoir passé ces dernières années à flyer dans une Delorean, vous n’êtes pas sans savoir que l’étranger, le pas-exactement-comme-nous, est le nouveau ...
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