Goss: 124 emplois menacés en France
En 2013, Goss International France, fabricant de machines d'imprimerie offset, qui employait 430 personnes à Montataire, dans le sud de l'Oise, avait été placé en liquidation judiciaire.
Goss International Europe B.V. (GIE) avait été créé par la maison-mère américaine Goss International Corporation, propriété du géant chinois Shanghai Electric depuis 2010, pour reprendre l'activité de service, dont dépendent les 124 emplois.
Ceux-ci sont menacés par la décision le 3 décembre de la cour d'appel de Douai d'invalider le plan de cession entre les deux filiales. La cour avait été saisie par les 300 salariés licenciés en 2013, qui dénonçaient une manière pour le groupe d'éviter un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) en bonne et due forme.
Conséquence pour les 124 salariés de GIE: "le groupe dit que, puisque la vente a été annulée, ils n'ont plus rien à voir avec eux, qu'ils retombent dans le giron du liquidateur judiciaire de Goss International France", a expliqué Me Rudy Ouakrat, un de leurs avocats.
Les salariés réfléchissent à une action en justice pour obliger Goss à continuer à verser les salaires, ou à passer par un PSE, si le groupe souhaite licencier.
Mercredi, une réunion s'est tenue à la sous-préfecture de Senlis, rassemblant les représentants du personnel élus au comité d'entreprise de GIE, de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation et de l'emploi (Direccte) et de Pôle emploi.
"On est sortis de cette table ronde avec des notes positives. On attend notre paye de décembre, que l'employeur consulte les instances représentatives du personnel pour présenter le PSE et qu'il soit validé par la Dirrecte", a affirmé Wilfried Belloir, représentant CFDT, évoquant la présentation d'un PSE la semaine du 11 janvier. "Les pouvoirs publics ont pris la mesure de la gravité des faits et de la notion d'urgence", s'est-il félicité, espérant que les salaires pourront être assurés via le fonds de garantie des salaires (AGS) en cas de manquement de Goss.
Dans un communiqué, la préfecture de l'Oise a affirmé que "les services de l'État étaient mobilisés aux côtés des salariés".
Contactée par l'AFP, la direction de l'entreprise en France n'était pas joignable.