Le dernier virage d’un mandat : le cadeau empoisonné de la « chiffrite »
Entre, les taux (de croissance, d’électrification, de bacheliers orientés, d’autosuffisance en mouton, etc.), les rangs (parmi les 25 plus pauvres, top 10 Doing business, 170eme pays en IDH, etc.), et les quantités (900 000 tonnes de riz, 11 décisions sur l’enseignement supérieur, 200 000 bourses familiales, etc.), on en oublie la réalité quotidienne du sénégalais moyen. Sans chercher à épuiser le syndrome, il serait important de présenter quelques symptômes et la pathogénie d’un diagnostic de la « chiffrite » qui nous envahit. Pour ce faire, nous prendrons la performance de l’agriculture (justification du MEF) ainsi que de l’enseignement supérieur et de la recherche (condition de durabilité des performances économiques).
En justifiant son nouveau taux de croissance, le MEF met en avance la performance de l’agriculture comme s’il ignorait que les chiffres annoncés seraient imaginaires et difficilement acceptable pour les spécialistes indépendants. Elles nous disent que la production est de 917 371 tonnes de paddy dont 57% de riz pluvial, soit une augmentation totale de 64% (sic). La production de ces chiffres est laborieuse si on reste dans leur logique (surface emblavée et taux de rendement). En valeur absolue, le pluvial aurait produit 522 901 t (57%) et l’irrigué à travers la SAED et la SODAGR...
En justifiant son nouveau taux de croissance, le MEF met en avance la performance de l’agriculture comme s’il ignorait que les chiffres annoncés seraient imaginaires et difficilement acceptable pour les spécialistes indépendants. Elles nous disent que la production est de 917 371 tonnes de paddy dont 57% de riz pluvial, soit une augmentation totale de 64% (sic). La production de ces chiffres est laborieuse si on reste dans leur logique (surface emblavée et taux de rendement). En valeur absolue, le pluvial aurait produit 522 901 t (57%) et l’irrigué à travers la SAED et la SODAGR...