Présidentielle américaine: Twitter restaure l'accès aux tweets politiques effacés
Twitter va restaurer, au nom de la "transparence", l'accès aux tweets effacés d'hommes politiques à moins d'un an de l'élection présidentielle américaine, certains candidats utilisant fréquemment le réseau social pour leur campagne.
Twitter, très utilisé notamment par le candidat en tête de la course républicaine à la Maison Blanche Donald Trump, a expliqué jeudi qu'il souhaitait "mettre davantage de transparence dans le dialogue avec l'opinion".
Le réseau social avait pourtant bloqué cette année l'accès aux tweets effacés des hommes politiques, arguant que ces derniers avaient le droit, comme les autres utilisateurs de Twitter, de supprimer leurs messages de 140 caractères.
Pour ce faire, le réseau social avait empêché le site internet Politwoops d'accéder à ces tweets effacés, écrits depuis une trentaine de pays.
Mais Twitter a décidé de changer son fusil d'épaule pour "mettre les responsables publics face à leurs responsabilités".
La société basée à San Francisco a conclu un accord avec l'entreprise néerlandaise Open State Foundation, qui avait lancé Politwoops en 2010, et la Sunlight Foundation, qui suit les hommes politiques américains.
Politwoops, qui avait commencé aux Pays-Bas et a étendu ses activités dans 30 pays, s'est avéré une source d'embarras fréquent pour les hommes politiques mais un outil utile pour les journalistes.
"Politwoops est un outil important pour mettre les responsables publics, y compris les candidats ou les responsables élus et nommés, face à leurs responsabilités dans les déclarations qu'ils font. Et nous sommes heureux d'avoir conclu un accord avec Twitter pour les remettre en ligne à la fois aux Etats-Unis et dans le monde", a affirmé Jenn Topper, de la Sunlight Foundation.
Le directeur de l'Open State Foundation, Arjan El Fassed, a estimé que cet accord était une "grande nouvelle pour ceux qui pensent que le monde a besoin de davantage de transparence". Il a précisé que des projets étaient en cours pour étendre cette pratique à d'autres pays "afin que l'opinion puisse demander des comptes aux responsables publics".