Des tensions dans le discours
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La bientôt centenaire revue de l'Université de Lausanne, Études de lettres fait paraître son 321e sommaire consacré aux "Tensions énonciatives dans le discours littéraire". Si Émile Benveniste n'est pas le premier théoricien de l’énonciation, il a mis en évidence comme nul autre, sur fond d’une anthropologie du sujet, la structure énonciative qui organise la langue et a dégagé le système des formes qui lui est associé – "l’appareil formel de l’énonciation". C’est précisément sous l'angle des formes que les contributions réunies par Aude Laferrière & Joël Zufferey proposent de pénétrer, en partant de textes littéraires, au cœur du système de l’énonciation : temps verbal, pronom personnel, indicateur temporel et discours rapporté sont les unités et configurations langagières prises en compte. Leur saisie dans les textes, loin de servir à entériner la théorie de départ, vise prioritairement à problématiser le fonctionnement énonciatif en cernant des faits de variation, d’évolution, d’instabilité – en un mot, des tensions. Fabula vous invite à parcourir le sommaire et à lire les résumés sur le site de la revue…