Propos jugés sexistes, indiscipline et exclusion, quand les scandales s’invitent aux Jeux olympiques Paris 2024
«Agressive et irrespectueuse»: le Comité olympique du Brésil a fustigé ce 29 juillet la réaction de la nageuse Ana Carolina Vieira, sanctionnée pour indiscipline.
L’athlète de 22 ans avait quitté durant la soirée d'ouverture des JO le village olympique avec son compatriote Gabriel Santos pour sortir dans la capitale française. La Confédération brésilienne des sports aquatiques, non avertie, a informé le Comité olympique du Brésil de cette entorse au protocole. Elle a ensuite été exclue pour avoir contesté avec «agressivité et irrespect» la décision la visant.
Le COB a par ailleurs décidé d’émettre un avertissement pour comportement inadmissible à l’encontre des deux nageurs. Toutefois Ana Carolina Vieira, qui a quitté le village olympique la veille de sa compétition dans l'épreuve féminine du 4x100 mètres nage libre, a contesté la décision du comité. Ce dernier a annoncé, par voie de communiqué, l’exclusion immédiate de la sportive.
Contrairement à Vieira, Gabriel Santos, 28 ans n'a pas été exclu par la délégation officielle de son pays. Il a été formellement averti.
La principale intéressée s'est défendue dans une vidéo sur Instagram de toute comportement agressif, affirmant avoir déjà dénoncé du harcèlement au sein de la fédération brésilienne de natation, mais que sa plainte était restée sans réponse.
«Sexisme désinvolte»
Une autre affaire a terni les épreuves de natation. «Eh bien, les femmes viennent de finir. Vous savez comment sont les femmes... elles traînent, elles se maquillent», a commenté le journaliste britannique Bob Ballard alors que le quatuor d’Australie Mollie O'Callaghan, Shayna Jack, Emma McKeon et Meg Harris faisait le tour de la Paris Defense Arena avec leurs médailles d’or.
Le commentateur d’Eurosport spécialiste en natation, plongeon, water-polo, hockey sur glace et tennis fauteuil, a été suspendu par la chaîne après avoir tenu ces propos jugés sexistes à la suite de la victoire des nageuses australiennes au 4x100 mètres nage libre le 27 juillet.
Les mots de Bob Ballard ont suscité une polémique sur les réseaux sociaux. Sur TikTok, les internautes ont décrit le comportement du journaliste comme l'exemple parfait du «sexisme désinvolte».
Right here it is the statement pt 1:
— Bob Ballard (@bobballardsport) July 29, 2024
The comments I made during the Australian freestyle relay victory ceremony on Saturday have caused some offence. It was never my intention to upset or belittle anyone and, if I did, I apologise. I am a massive advocate of women’s sport.
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Du même avis que les internautes, Lizzie Simmonds, nageuse britannique qui co-présentait les épreuves aux côtés de Ballard, a également qualifié la remarque de ce dernier de «scandaleuse».
«Un commentaire inapproprié (...) Pour cette raison, il a été exclu de notre équipe de commentateurs avec effet immédiat», a mis en avant le média Eurosport, cité par le Figaro.
Pour sa part, le journaliste en question a exprimé ce 29 juillet son regret via un post sur son compte X «les commentaires que j’ai faits lors de la célébration du relais libre australien samedi ont offensé certains. Je n’ai jamais eu l’intention de contrarier ou de rabaisser qui que ce soit et, si je l’ai fait, je m’en excuse. Je suis un grand défenseur du sport féminin», s’est-il excusé.