En plein cœur de Beyrouth, l'armée israélienne frappe le centre des secouristes du Hezbollah
L'aviation israélienne continue ses frappes sur la capitale libanaise. Dans la nuit du 2 au 3 octobre, Tsahal a bombardé le centre des secouristes du Hezbollah, faisant plusieurs morts.
Le Comité sanitaire islamique (CSI), l'association de secours du Hezbollah, a confirmé dans la matinée du 3 octobre que sept de ses secouristes ont été tués par la frappe de cette nuit sur un centre de l'organisation dans le quartier de Bachoura, dans le centre de Beyrouth. Un précédent bilan officiel du ministère de la Santé faisait état de six morts.
Il s'agit de Raja Zreik, Mahdi Halbaoui, Wissam Salhab, Ahmad Hayek, Moustapha Moussaoui, Sajed Cherri et Hassan Khansa. Si les cinq premiers étaient des responsables, les deux derniers étaient des bénévoles, selon le communiqué du CSI cité par le quotidien libanais L'Orient-Le Jour.
17 frappes sur Beyrouth
La banlieue sud de Beyrouth a elle aussi été de nouveau visée par une dizaine de frappes israéliennes. Le porte-parole arabophone de Tsahal, Avichay Adraee, avait peu auparavant émis plusieurs avis d’évacuation concernant trois quartiers à Haret Hreik, Bourj el-Barajné et l’ouest de Hadath.
Cinq de ces nouveaux bombardements ont visé les alentours de Chiyah et le quartier des «Américains», dans la banlieue sud de Beyrouth, selon les médias locaux. Aucun avis d'évacuation n'a été émis au préalable par l'armée israélienne concernant cette zone.
L'aviation israélienne a mené plus de 17 frappes sur la capitale libanaise, a notamment rapporté l'Agence nationale d'information (ANI), provoquant notamment des incendies dans l'entreprise de plastique «Al Walid Plast», située entre Haret Hreik et Hadath.
La coordinatrice spéciale des Nations unies au Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, a déclaré tôt ce 3 octobre sur X (ex-Twitter) que «l'anxiété et la peur sont omniprésentes» à Beyrouth après une nouvelle nuit d'attaques israéliennes au cœur de la capitale libanaise. «Une nouvelle nuit blanche à Beyrouth. Nous comptons les explosions qui secouent la ville. Pas de sirènes d'alerte. Ne pas savoir ce qui va suivre. Seule l'incertitude nous guette», a-t-elle également écrit sur les réseaux sociaux.