Adhésion de l’Algérie aux BRICS : le président algérien clarifie la situation
Dans une récente déclaration aux médias nationaux, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a mis fin aux spéculations concernant une éventuelle nouvelle candidature de l’Algérie aux BRICS. Il a clairement affirmé que l’adhésion à cette organisation n’était «plus d’actualité» pour le moment. Cette annonce a été faite en réponse aux rumeurs qui circulaient sur une possible nouvelle tentative de candidature.
«Nous voulions adhérer pour des raisons bien définies, mais quand nous avons vu la tournure que prenait cette organisation, notre volonté a changé», a-t-il ajouté.
Abdelmadjid Tebboune a expliqué que l'Algérie préférait, pour l'instant, se concentrer sur d'autres priorités économiques et stratégiques. Le président algérien a également réaffirmé l’importance pour le pays de renforcer ses liens économiques avec ses partenaires internationaux, tout en consolidant sa propre économie.
Cependant, bien que l’Algérie ait temporairement écarté une adhésion formelle aux BRICS, Abdelmadjid Tebboune a souligné que le pays allait coopérer avec la Banque des BRICS. Cette institution, dont le rôle est de financer des projets d’infrastructure dans les pays émergents, offrira à l'Algérie des opportunités de financement et d’investissement sans qu’elle n’ait besoin de rejoindre le groupe dans l'immédiat. Cette stratégie permettra à l’Algérie de bénéficier des ressources financières des BRICS tout en poursuivant ses réformes économiques à son propre rythme.
«Cette adhésion est cruciale, car elle aidera les pays émergents et constitue une alternative à la Banque mondiale», a expliqué le président algérien
Contexte
L’Algérie avait initialement soumis sa candidature pour rejoindre les BRICS en 2023, dans l’espoir de renforcer sa coopération avec les principales puissances économiques émergentes. Cependant, cette demande n’a pas été retenue lors du sommet de l'organisation. Depuis, des rumeurs circulaient sur une nouvelle tentative d'adhésion. La Banque des BRICS constitue de son côté une alternative significative car elle offre des financements adaptés aux besoins des pays en développement, tout en renforçant leur indépendance vis-à-vis des grandes institutions financières internationales comme la Banque mondiale et le FMI. C'est la raison pour laquelle le choix de l’Algérie s'est porté sur la coopération avec cette institution.