Grève à la SNCF autour des primes JO, les transports franciliens très perturbés
Selon SUD-Rail, seule une indemnité de 50 euros brut par jour travaillé pendant les compétitions est prévue pour l'instant.
A la RATP, les agents mobilisés entre le 22 juillet et le 8 septembre, pendant les Jeux olympiques et paralympiques, toucheront en moyenne une prime de 1.000 euros brut.
Mardi, au retour d'un long week-end pour les écoliers et de nombreux travailleurs, les plus grosses difficultés concernent le RER D avec seulement un train sur cinq et uniquement aux heures de pointe (de 6H30 à 9H30 et de 16H00 à 20H00).
Sur la ligne R du Transilien, un train sur cinq circule en période de pointe (de 6H00 à 8H00 et de 17H00 à 20H00).
Côté RER E, la SNCF n'a que deux trains sur cinq en heures de pointe, quelques trains seulement entre 10H00 et 16H00 et plusieurs gares non desservies.
Le RER C est lui aussi beaucoup perturbé avec deux trains sur cinq entre 6H00 et 10H00 et entre 16H00 et 20H00, soit un train toutes les 15 à 30 minutes selon les branches. De nombreuses gares ne seront pas desservies. Entre 10H00 et 16H00 ne circulera qu'un train par heure entre Paris Austerlitz et Brétigny-sur-Orge.
Sur la ligne V du Transilien, il n'y a qu'un seul train par heure, en période de pointe.
Pour les autres trains de banlieue, un train sur trois est prévu sur les lignes H, J, L, N et U avec un train sur deux sur les lignes K et P.
Le RER A, ligne la plus empruntée d'Ile-de-France avec plus d'un million de voyageurs par jour, est plutôt épargné car exploité par la RATP, à l'exception des branches allant vers Cergy et Poissy où on compte un train sur deux.
Sur le RER B, il est prévu un train sur deux sur la partie nord (exploitée par la SNCF) et deux sur trois sur la partie sud (gérée par la RATP).
"Grève indéfendable"
Cette démonstration de force des cheminots intervient à la veille d'une réunion, mercredi, sur les primes allouées aux agents mobilisés pendant les Jeux olympiques et paralympiques.
Elle a été lancée par SUD-Rail et la CGT-Cheminots, rejoints par endroit par l'Unsa-Ferroviaire et FO-Cheminots (syndicat non-représentatif de la SNCF).
La présidente de la région Île-de-France et de l'autorité régionale des transports, Valérie Pécresse, a fustigé mardi sur X une "grève indéfendable".
"Si ces primes JOP sont légitimes, le chantage à la grève lui ne l'est pas, surtout dans un grand service public qui devrait avoir les usagers au cœur. Les demandes des cheminots doivent rester financièrement responsables", a-t-elle commenté.
Même dénonciation pour la tête de liste de la droite aux élections européennes, François-Xavier Bellamy. "On est dans une situation où les Français payent deux fois pour la SNCF un service public qui a été confisqué par une petite minorité qui décide de tout bloquer", a-t-il déclaré sur Public Sénat, évoquant le coût croissant des billets et la charge pour les contribuables.
Mobilisation dans les aéroports
Parallèlement, plusieurs syndicats des agents des aéroports parisiens ont déposé un préavis de grève pour mardi, mais le mouvement ne devrait pas perturber le trafic outre mesure.
"Tous les vols prévus pourront être assurés", a indiqué une porte-parole d'Aéroports de Paris (ADP) dans un message à l'AFP, en précisant que "certains vols pourraient être affectés mais sans être annulés".
Les syndicats CGT, CFDT, FO et Unsa du Groupe ADP demandent "un plan d'embauche d'urgence", "l'ouverture immédiate de négociations des grilles avec revalorisation" et "l'arrêt de la dégradation des conditions de travail".
Ils souhaitent également "une gratification homogène pour tous les agents ADP (volontaire ou non / opérationnel ou non) travaillant du 8 juillet au 15 septembre" pour les Jeux olympiques et paralympiques.
Groupe ADP, détenu à 50,6% par l'Etat français, tiendra mardi après-midi l'assemblée générale de ses actionnaires.