JO-2024: La voile rajeunit sous le soleil de Marseille
Pendant 12 jours, 330 athlètes, à parité exacte entre femmes et hommes, venus de 65 pays et embarqués sur 252 bateaux et planches vont se disputer les médailles distribuées dans les dix catégories de la voile.
Ils vont le faire dans la rade de Marseille, un plan d'eau superbe, dessiné entre les plages, la corniche qui surplombe la Méditerranée et l'archipel du Frioul, où le vent est capricieux mais où soleil et chaleur font peu de doute.
Habitués à vivre les Jeux à l'écart de leur épicentre, les marins olympiques seront cette fois au moins en plein centre-ville et il n'est pas rare de croiser depuis plusieurs semaines à Marseille des athlètes de tous pays circulant à pied, à vélo ou en trottinette autour de la marina.
"On a beau être loin de Paris, on sent vraiment l'esprit des Jeux", a de toutes façons assuré mercredi la Française Hélène Noesmoen, engagée en IQFoil, le nouveau support de planche à voile.
Avec le catamaran Nacra 17 et le kite-foil, introduit cette année au programme olympique en remplacement du dériveur Finn, les IQFoil portent à cinq sur dix le nombre de disciplines "volantes".
Les foils, sortes d'ailerons immergés, permettent en effet de faire sortir la planche ou la coque hors de l'eau, ce qui limite l'effet de traînée et permet d'atteindre des vitesses inédites, y compris par vent faible.
Les Bleus ambitieux
En kite-foil, une planche tractée par une aile de cerf-volant géante, les meilleurs, comme le Singapourien Max Maeder ou la Française Lauriane Nolot, tous deux immenses favoris pour l'or olympique, peuvent ainsi approcher les 45 noeuds, soit plus de 80 km/h.
L'autre nouveauté du programme concerne le 470, qui est désormais le plus ancien bateau olympique, dont les équipages sont devenus mixtes.
Pour l'équipe de France, c'est le duo formé par Camille Lecointre, médaillée de bronze à Rio et à Tokyo, et Jérémie Mion, champion du monde en 2018, qui visera le titre dans cette catégorie. Mais ce sont tous les Bleus qui sont ambitieux et viseront haut à Marseille.
"Dès la fin des Jeux de Tokyo, je voulais qu'on se projette et j'avais fixé pour objectif de faire mieux. Tokyo, c'est deux médailles d'argent et une de bronze. Mieux, c'est donc quatre médailles. Et si possible dans un autre métal", a ainsi expliqué à l'AFP Jean-Luc Dénéchau, le président de la fédération française de voile.
"Et la préparation qu'on a faite nous pousse à dire qu'on doit être compétitifs pour monter sur les podiums dans les dix séries. Ils ont tous le potentiel pour ça", a-t-il ajouté.
Mais la concurrence sera très forte, comme par exemple en dériveur Ilca 7, où le Français Jean-Baptiste Bernaz sera aux prises avec l'Australien Matthew Wearn, vainqueur du test-event l'an dernier, champion olympique en titre et double champion du monde en titre.
En 49erFX, les Brésiliennes Martine Grael et Kahena Kunze viseront de leur côté une troisième médaille d'or consécutive alors que les Italiens Caterina Banti et Ruggero Tita, triples champions du monde en titre, sont en lice pour un deuxième titre olympique.