Escalade: consécration à la vitesse pour l'Indonésien Leonardo
Sous le soleil écrasant du Bourget, Leonardo a battu de deux petits centièmes seulement son adversaire en finale, le Chinois Wu Peng, touchant le premier le sommet du mur d'escalade de vitesse.
"C'est tellement incroyable, j'ai réalisé mon rêve de remporter cette médaille d'or pour l'Indonésie. C'était une course très serrée où j'ai terminé tout proche du record du monde. Je suis très reconnaissant", a déclaré le grimpeur de 27 ans, né à Pontianak.
Arrivé en favori à Paris pour la première apparition de sa discipline aux Jeux, il avait écarté en quart le Français Bassa Mawem en 4 sec 88, et en demi-finale l'Iranien Reza Alipourshenazandifard en 4 sec 78.
Une régularité exemplaire de la part de ce passionné d'escalade qui grimpe depuis le lycée, dans un sport où la moindre petite erreur de mouvement entraîne souvent la défaite.
Il est le plus connu de la discipline, triple champion du monde et premier a être passé sous la barre des 5 secondes à Séoul en Corée du sud en 2023.
Son seul concurrent sérieux, l'Américain Sam Watson, auteur du nouveau record du monde mardi (4.84) avait craqué face à Wu Peng en demi-finale, laissant le champ libre à Leonardo et au premier titre logique de l'Indonésie.
Ces dernières années, l’archipel d'Asie du Sud-Est est devenu une puissance inattendue en escalade de vitesse, battant des records et décrochant plusieurs médailles sur la scène mondiale.
Si les grimpeurs indonésiens excellent sur ce format court et explosif, c'est parce leur petite taille augmente leur vitesse et leur agilité, selon certains analystes, tandis que d'autres évoquent leur inlassable implication et leur travail d'équipe.
"Si nous avions continué à nous plaindre de notre stature, nous n'aurions jamais pu performer", avait expliqué l'entraîneur national indonésien, Hendra Basir avant les JO. "Nous nous concentrons donc sur notre avantage, notre petite taille et notre agilité".
Une approche qui a payé mardi. Intégrée à un combiné vitesse, bloc et difficulté à Tokyo, la vitesse constituait pour la première fois une discipline à part entière à Paris. Veddriq Leonardo est donc devenu le premier champion olympique de l'histoire de son sport.