La Bourse de Paris conclut en légère hausse une séance sans événement
L'indice principal CAC 40 a avancé de 15,47 points à 7.646,42 points. Les volumes d'échanges ont atteint 1,7 milliards d'euros, ce qui est considéré comme plutôt faible pour la Bourse de Paris. Il a cédé 0,13% vendredi, à l'issue d'une semaine plutôt atone, et progressé de 1,32% au cours du mois d'août.
"Ce n'est pas une grosse séance" pour les marchés, marqués par l'absence des investisseurs américains en raison d'un jour férié aux Etats-Unis (Labor Day), commente Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique au sein de Lombard Odier IM.
En début de séance, la Bourse de Paris a dans un premier temps été entraîné en terrain négatif, dans le sillage de chiffres économiques décevants en Chine, l'activité manufacturière s'y étant de nouveau contractée en août pour le quatrième mois consécutif, selon des chiffres officiels publiés samedi. L'indice a toutefois rattrapé ses pertes et est allé de l'avant, notamment porté par la bonne performance de Sanofi (+3,62%).
Les investisseurs restent surtout focalisés sur les Etats-Unis, alors qu'ils essaient d'anticiper l'ampleur des baisses des taux de la banque centrale américaine (Fed), dont la première est attendue en septembre.
Les marchés seront particulièrement attentifs à tous les indicateurs en lien avec le travail aux Etats-Unis, "la Fed ayant indiqué que plus aucun ralentissement du marché de l'emploi ne serait toléré", explique Florian Ielpo.
Dans ce contexte, la publication de l'ISM manufacturier pour le mois d'août attirera l'attention mardi, "parce que l'indicateur contient une composante emploi", précise l'économiste. Mais c'est vendredi que sont attendus les chiffres les plus importants de la semaine, dans le rapport sur l'emploi américain.
Le marché s'attend à quatre baisses des taux de la Fed d'ici la fin de l'année, et jusqu'à cinq baisses supplémentaires en 2025. "Si les données entourant l'emploi ne sont pas bonnes, on risque de voir ces anticipations de baisses des taux s'intensifier", pour éviter qu'un trop fort ralentissement de l'économie américaine ne l'entraîne en récession, conclut Florian Ielpo.
Sanofi recherché
Le titre de Sanofi a gagné 3,62% à 104,86 euros, affichant la meilleure progression du CAC 40, bien que le groupe pharmaceutique français ait annoncé lundi que son médicament expérimental contre la sclérose en plaques (SEP) n'avait pas atteint l'objectif principal de deux essais cliniques correspondant aux dernières étapes de son développement clinique.
En revanche, dans un autre essai clinique de phase avancée ayant évalué l’efficacité et la sécurité du tolebrutinib chez des participants atteints de SEP secondairement progressive non active, le tolebrutinib "a satisfait au critère d’évaluation primaire et allongé le délai avant progression confirmée du handicap", comparativement au placebo.
Il n'existe actuellement aucun traitement approuvé pour ces patients atteints de SEP-SP.
Les analystes de Jefferies estiment que "ces résultats mitigés offrent néanmoins une opportunité de ventes à succès".
Atos révise
Le groupe informatique français Atos a chuté de 7,27% à 76 centimes. En pleine procédure de sauvegarde, il a révisé légèrement en baisse ses prévisions financières pour la période 2024-2027.