Wall Street en ordre dispersé, attentisme et consolidation au menu
vers 14H00 GMT, le Dow Jones glanait 0,37%, l'indice Nasdaq s'effritait de 0,14% et l'indice élargi S&P 500 grignotait 0,09%.
"Il y a un manque de conviction", a constaté Karl Haeling, de LBBW. "Le marché est en train de consolider, cela ne fait aucun doute."
Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans se tendait mercredi à 4,04%, contre 4,01% la veille, proche de ses plus hauts de deux mois.
Patrick O'Hare de Briefing.com voit ainsi une série de facteurs qui incite le marché à adopter une posture attentiste.
Il mentionne, parmi eux, la perspective d'une attaque d'Israël contre l'Iran, et la publication, jeudi et vendredi, d'indicateurs d'inflation américains.
"Il y a aussi de l'incertitude concernant l'élection" présidentielle américaine, qui s'annonce très serrée, ajoute Karl Haeling, rappelant que "le mois d'octobre est traditionnellement un bon mois pour les actions, sauf en année d'élection".
La place new-yorkaise suivra la publication, en début d'après-midi, du compte-rendu de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Fed.
La Floride se prépare au passage de l'ouragan Milton, classé en catégorie 4, sur une échelle qui en compte 5. Le phénomène météorologique, qui provoque actuellement des vents allant jusqu'à 250 km/h, devrait atteindre la région de Tampa en fin de journée.
Plusieurs entreprises dont l'activité va être ou est déjà affectée se repliaient, à l'image de Disney (-0,48%), qui a fermé son parc d'Orlando.
Les pétroliers étaient aussi dans le rouge, à l'image d'ExxonMobil (-0,51%) et ConocoPhillips (-0,78%) alors que, selon Patrick De Haan, du site spécialisé GasBuddy, quelque 22% des stations services de Floride étaient à cours d'essence mercredi matin.
Pour plusieurs analystes, Milton devrait perturber l'activité économique de la région et limiter les déplacements, donc la demande de carburant.
A la cote, le spectre d'un possible démantèlement pénalisait Google et Alphabet (-2,02%).
Le ministère de la Justice a évoqué mardi soir une possible scission forcée du groupe dans un document transmis au juge fédéral chargé de définir la peine qui sera infligée à Google dans le cadre de sa condamnation pour pratiques anti-concurrentielles liées à son moteur de recherche.
Les multiples procédures judiciaires qui visent Alphabet et sa filiale handicapent de plus en plus clairement le cours du titre, qui a plongé de 16% depuis son pic de début juillet.
Boeing (-2,32%) traversait une nouvelle zone de turbulence après avoir indiqué, mardi soir, qu'il suspendait les négociations avec le syndicat de mécaniciens IAM et retirait sa dernière offre faite à l'organisation.
Les discussions sont donc dans l'impasse et la grève, entamée le 13 septembre, continue donc sur plusieurs sites majeurs de l'avionneur.
WeightWatchers bondissait (+20,62%) après que le groupe spécialisé dans les régimes a annoncé avoir ajouté à son offre un traitement anti-obésité de la famille GLP-1, dont fait partie le désormais célèbre Wegovy de Novo Nordisk.
Les croisiéristes bénéficiaient d'une note des analystes de Citi, qui se disent confiants dans les perspectives de croissance du secteur. Les grands acteurs de la navigation de plaisance Carnival Corporation (+4,80%), Norwegian Cruise Line (+7,88%) et Royal Caribbean (+3,32%) étaient ainsi à la fête.
Tout comme mardi, les valeurs chinoises cotées à Wall Street étaient en berne, le marché digérant la déception liée au manque de mesures de relance concrètes en Chine.
Les grands groupes technologiques chinois NetEase (-6,66%) et Baidu (-2,65%) prenaient ainsi l'eau.