La Bourse de Paris hésite, l'économie chinoise dans le viseur
L'indice vedette de la place boursière française, le CAC 40 perd 0,21% vers 10H05, cédant 15,76 points à 7.596,29 points. Vendredi, il a terminé en petite hausse de 0,39% à 7.613,05 points, soutenu par les poids lourds du luxe.
La Banque centrale chinoise a annoncé lundi avoir abaissé deux taux d'intérêt de référence pour relancer la deuxième économie mondiale menacée par une consommation morose et une crise de l'immobilier.
"Ces taux fixés par les grandes banques publiques sont considérés de facto comme les taux directeurs qui se transmettent à l'économie réelle, ce qui traduit le soutien à la croissance des autorités", précisent Sebastian Paris Horvitz et Xavier Chapard, de LBP AM.
Ces deux taux se situent à des niveaux historiquement bas.
"Cette mesure a insufflé une nouvelle vague d'optimisme" sur le marché, qui espère "que l'impact combiné de toutes ces mesures récentes pourrait au moins endiguer l'hémorragie économique", explique Stephen Innes, analyste chez SPI AM.
Car face au ralentissement économique, les autorités chinoises ont multiplié les annonces ces dernières semaines, avec notamment des baisses de taux d'intérêt, par exemple pour les prêts immobiliers existants, et des assouplissements de restrictions sur l'achat de logements.
Pour Andreas Lipkow, analyste indépendant, il n'est cependant "pas du tout sûr que les entreprises européennes profitent immédiatement" d'une potentielle reprise "du marché immobilier chinois et de la consolidation du marché intérieur en Chine".
La place parisienne, et surtout son indice vedette du CAC 40, sont particulièrement exposés au marché chinois.
Le tassement de la croissance chinoise au deuxième puis au troisième trimestre ravive les préoccupations sur une reprise post Covid-19 beaucoup plus poussive que prévu.
Cette semaine, l'attention des investisseurs devrait également se porter sur les enquêtes PMI Flash pour le mois d'octobre en France et en zone euro, publiées jeudi.
Sanofi trouve un accord
Le groupe pharmaceutique Sanofi a confirmé lundi s'allier au fonds d'investissement américain CD&R pour lui céder potentiellement le contrôle de sa filiale Opella, qui commercialise le Doliprane, pour une valeur d'entreprise d'environ 16 milliards d'euros.
Le titre de Sanofi perd 0,24% à 100,58 euros à 10H05.