Venezuela: au moins 5 Américains détenus selon l'ONG Foro Penal
"5 Février. Bilan de prisonniers politiques américains au Venezuela. 7 actuellement emprisonnés, 6 libérés", a indiqué dans un communiqué l'ONG Foro Penal, qui inclut dans les 7, deux résidents permanents aux Etats-Unis ("lawful permanent residents").
L'ONG donne les noms complets des six libérés et des sept autres détenus. En tout, elle recense 54 étrangers détenus dont une franco-américaine, 11 Espagnols et 9 Italiens.
Dans une interview après son retour de Caracas, Richard Grenell, l'émissaire spécial de Donald Trump, a raconté sa mission du 31 janvier au Megyn Kelly Show.
Il évoque tout d'abord 12 Américains, comptabilisant sans doute ceux avec lesquels il est rentré aux Etats-Unis: "Il y a 12 Américains, au moins, nous en avons peut-être trouvé deux autres pendant que nous étions là-bas, qui sont des otages. Ils sont détenus sur la base de chefs d'accusation très peu convaincants."
Mais quelques instants plus tard, il dit: "Il y en a au moins six. Nous pensons en avoir trouvé deux autres parce que nous avons interrogé" les détenus libérés.
M. Grenell raconte aussi une anecdote: "Il est déchirant de penser que deux individus auraient pu être libérés, mais qu'ils ont pensé qu'il s'agissait d'un simulacre de plus de la part du gouvernement vénézuélien, et qu'ils ont donc refusé de jouer le jeu (se raser et se changer), ne sachant pas, ne réalisant pas que c'était pour de vrai".
L'émissaire américain assure que ces deux personnes ont été remplacées par deux autres prisonniers: "Nous n'avons appris que plus tard que le gouvernement vénézuélien a trouvé deux autres Américains pour les remplacer".
M. Grenell a souligné que l'administration américaine "travaille" à clarifier le nombre d'Américains détenus et a promis "de revenir" les chercher au Venezuela.
Émissaire spécial de Donald Trump, Richard Grenell était chargé d'exiger que Caracas accepte le retour "inconditionnel" des Vénézuéliens expulsés des Etats-Unis et d'obtenir la libération des "otages" américains détenus au Venezuela.
Caracas a accepté le retour des Vénézuéliens et notamment des membres des gangs, alors que l'envoyé spécial est reparti avec six Américains détenus au Venezuela.
Le président Nicolas Maduro a appelé à un "nouveau départ" des relations entre Caracas et Washington après cette entrevue exceptionnelle.
Malgré cette rencontre, Washington, comme une grande partie de la communauté internationale, ne reconnaît pas la victoire de M. Maduro à la présidentielle de juillet.