Grand Palais: après les JO, l'intelligence artificielle
Construit pour l'Exposition Universelle de 1900, le bâtiment de pierre, verre et acier situé au pied des Champs-Elysées et à deux pas de la Seine, accueille régulièrement des expositions d'art, spectacles, défilés de mode, événements culinaires... Quelque deux millions de visiteurs profitent chaque année de son riche programme culturel.
Evénements sportifs
La construction de sa vaste nef, dénuée de piliers intermédiaires et surmontée d'une verrière aux élégantes armatures vert réséda, a nécessité plus de 6.000 tonnes d'acier.
Des concours hippiques y furent organisés pendant la première moitié du XXe siècle. L'édifice a renoué avec la tradition équestre en 2010 avec les épreuves annuelles du Saut Hermès (saut d'obstacles), et a accueilli la même année les championnats du monde d'escrime.
Après une importante rénovation, les épreuves d'escrime et de taekwondo y ont attiré 235.000 supporters pendant les Jeux olympiques et paralympiques l'été dernier.
"La cage aux fauves"
Des salons artistiques ont dans le passé défrayé la chronique, comme en témoigne le scandale du Salon d'Automne en 1905.
A l'époque, les critiques d'art se déchaînent contre les toiles colorées de peintres comme Derain, Matisse ou Vlaminck, que l'un des plus influents, Louis Vauxcelles, va jusqu'à qualifier de "fauves". La formule marque, la salle où sont exposées ces oeuvres est surnommée "la cage aux fauves" et les artistes deviennent les chefs de file du "fauvisme".
Hôpital militaire
Pendant la Première Guerre mondiale, le Grand Palais a été utilisé comme caserne où les troupes se rassemblaient avant de partir au front, puis comme hôpital militaire et centre de rééducation.
Il fut réquisitionné par l'occupant allemand lors de la Seconde Guerre mondiale pour entreposer des véhicules militaires puis organiser deux expositions de propagande nazie. A la Libération de Paris en août 1944, des échanges de tirs entre policiers retranchés dans l'édifice et soldats allemands déclenchèrent un violent incendie.
Menacé par Le Corbusier
Rescapé des deux grandes guerres, le bâtiment a été menacé de démolition dans les années 1960 par Le Corbusier. Le célèbre architecte, théoricien de la modernité, souhaitait ériger à sa place un musée d’art du XXe siècle mais n'a pas convaincu le ministre de la Culture de l'époque, André Malraux.
La nef du Grand Palais a été classée monument historique en 1975, puis un nouvel arrêté en 2000 a protégé la totalité de l'édifice.