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Des prisonniers tout juste libérés retrouvent Gaza détruite par la guerre

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Passant la tête par les fenêtres des bus qui les conduisent à Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, des prisonniers saluent la foule venue les accueillir, et l'un d'entre eux crie dans l'espoir d'avoir des nouvelles de ses proches.

"Y a-t-il eu des martyrs dans ma famille?", interroge-t-il encore, avant qu'une voix monte de la cohue pour lui répondre: "Ils vont tous bien".

Sur les 183 prisonniers libérés en échange de trois otages israéliens retenus dans la bande de Gaza, environ 130 reviennent à Gaza, 111 y ayant été arrêtés après l'attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, et 20 avant, selon des chiffres du Club des prisonniers, une ONG palestinienne dédiée aux détenus.

A leur sortie des véhicules, certains sont chancelants, d'autres rayonnent en regardant tout autour d'eux, cherchant du regard un visage familier.

En face, des centaines de personnes s'agitent de manière désordonnée. Tout le monde veut s'approcher du bus, filmer avec son portable, toucher ceux qui sortent...

Khadra al-Daghma est au bord du malaise. Elle se fraie péniblement un chemin jusqu'à son fils, Amar, pour se laisser tomber dans ses bras tandis qu'il l'embrasse sur le front.

"Je suis si heureuse", parvient-elle à articuler, "ça fait 15 ans que j'attends".
"Choqués"
"Il a tellement changé", remarque-t-elle après avoir serré son fils, arrêté en 2009, dans ses bras.

Tout autour, des embrassades et des pleurs de personnes qui ne se sont pas revues depuis des mois, parfois des décennies.

Depuis l'attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, ayant entraîné la mort de plus de 1.210 personnes du côté israélien, l'armée israélienne a pilonné la bande de Gaza sans relâche. Le territoire, déjà misérable avant cette dernière guerre, est dévasté.

Avec plus de 48.000 morts et 111.000 blessés, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, la population est exsangue, traumatisée par tant de violence.

Paradoxalement, ces prisonniers qui rentrent chez eux arrivent en territoire inconnu.

"En six mois de détention, nous avons été totalement coupés du monde, nous n'avons eu aucune information sur la guerre à Gaza", avance Mohammed, un prisonnier qui n'a pas souhaité donner son nom de famille.

"L'ampleur des destructions nous a choqués, Gaza est en ruines, il y a des tas de décombres partout", note-t-il en expliquant avoir passé quatre mois à la prison israélienne d'Ofer, en Cisjordanie occupée, après avoir été arrêté à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza.

Des détenus sont portés sur les épaules de leurs proches à travers la foule qui passe du rire aux larmes.

Inquiète, Sanaa Tafesh est arrivée dès l'aube pour voir son frère, arrêté en avril 2024. Elle n'en peut plus attendre après des mois qui lui ont semblé passer "aussi lentement que dix ans".
"Battus, insultés, torturés"
Autre signe d'impatience, certains, adultes comme enfants, se hissent sur les parois des bus en marche en s'accrochant aux impostes pour pouvoir étreindre les prisonniers.

Les familles sont consumées par l'angoisse depuis longtemps, la plupart n'ayant eu aucune nouvelle de leur proche.

Depuis plus d'un an, les organisations de défense des détenus dénoncent de mauvais traitements dans les centres de détention israéliens. Plusieurs prisonniers sont morts derrière les barreaux.

Les autorités israéliennes affirment respecter la loi.

"Chaque jour, nous étions battus, insultés et torturés sans raison", se remémore Mahmoud, un prisonnier libéré de 44 ans, "(les Israéliens) nous demandaient si nous étions affiliés au Hamas ou si nous savions quelque chose sur la résistance".

"Je n'arrive pas à croire que je suis encore en vie, que je serre à nouveau ma femme et mes enfants dans mes bras", balbutie-t-il, ajoutant qu'il vient d'apprendre que plusieurs membres de sa famille ont été tués "dans un bombardement israélien".

Encore à bord du bus, Abdallah Abou Saman a répondu à des journalistes qui lui tendaient des micros qu'il espérait "qu'aucun prisonnier ne restera" derrière les barreaux "car la situation y est extrêmement difficile".

"Ils nous appellent +les revenants de la mort+", dit le jeune homme, "ce ne sont pas seulement des mauvais traitement qui ont lieu là-bas, c'est la mort".




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