Câbles rompus en Baltique: le pétrolier suspect autorisé à quitter la Finlande
"Comme l'enquête criminelle (...) a progressé, il n'y a plus de raisons de continuer la saisie du pétrolier", qui se trouve à l'est d'Helsinki, à proximité de la ville portuaire de Porvoo, a indiqué la police dans un communiqué.
L'Eagle S, battant pavillon des îles Cook, est soupçonné d'avoir intentionnellement laissé traîner son ancre sur plusieurs dizaines de kilomètres sur le fond marin, endommageant le 25 décembre un câble électrique et quatre câbles de télécommunications.
Cette ancre avait été récupérée par la marine suédoise dès janvier.
Huit de ses marins sont soupçonnés d'être impliqués dans ces dégradations par la police finlandaise. Trois d'entre eux ont toujours interdiction de quitter le territoire finlandais.
L'enquête va se poursuivre, a précisé la police, qui estime qu'elle devrait être terminée d'ici fin avril.
La cargaison du pétrolier a elle était contrôlée par les douanes finlandaises, qui a estimé que les critères pour son importation, exportation, transfert et transit sont remplis.
Les gardes-côtes finlandais doivent escorter l'Eagle S jusque dans les eaux internationales.
La Finlande et la Suède, qui ont récemment rejoint l'Otan, sont particulièrement attentives aux incidents en mer Baltique ciblant les infrastructures énergétiques et de communication, particulièrement récurrents fin 2024.
Ces actions s'inscrivent, selon des experts et responsables politiques, dans le contexte d'une "guerre hybride" menée par Moscou contre les pays occidentaux, dans ce vaste espace maritime bordé par plusieurs membres de l'Otan et par la Russie.
Depuis mi-janvier, l'Otan a renforcé sa présence dans la zone pour protéger ses infrastructures sous-marines.