François Bayrou promet d'améliorer la situation des maires
"Nous allons changer leur statut (...), améliorer leur situation quand ils sont en responsabilité, améliorer leur situation pour leur retraite et améliorer leur situation pour que l'expérience d'élu qui est la leur puisse servir ce qu'on appelle la validation des acquis", a déclaré le Premier ministre lors des assises de l'Association des petites villes de France (APVF) à Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône).
Concernant le programme "Petites villes de demain", qui arrive à échéance en mars 2026, le maire de Pau a estimé "nécessaire de le poursuivre" tout en l'adaptant "sans doute", sans préciser quelle enveloppe budgétaire serait associée à ce programme.
En réponse à une proposition du président de l'APVF Christophe Bouillon, François Bayrou s'est dit intéressé par l'idée d'un "article 40" pour les collectivités, sur le modèle de l'article 40 de la Constitution qui limite le pouvoir d'initiative des parlementaires en matière financière afin de ne pas grever les finances de l'Etat.
"C'est l'article 40 qui fait que normalement, dans une assemblée parlementaire, si vous proposez une dépense, vous devez proposer une recette. Et si on propose une nouvelle norme, il faut proposer la capacité de répondre à cette norme. Je reprends cette idée que je trouve juste et intéressante", a-t-il déclaré.
Il a en revanche réitéré la nécessité de faire participer les collectivités à l'effort de redressement des finances publiques pour 2026, assurant que "la bataille serait perdue si tout le monde ne participe pas à l'effort collectif".
Interrogé sur la possibilité d'une "année blanche" émise par Bercy, qui consisterait à un gel total des recettes des collectivités, François Bayrou a indiqué que ce n'était pas arbitré.
"Les maires ont un sentiment d'avoir déjà fait beaucoup d'efforts, beaucoup de collectivités sont quand même à l'os (...) et ont des difficultés à payer les factures des équipements qu'elles ont entrepris", a réagi Christophe Bouillon, président de l'APVF et maire de Barentin (Seine-Maritime).
"Quand on a plus de charges et pas de recettes en face, qu'est-ce qu'on est obligés de faire ? Soit on abandonne un service public, soit on renonce à créer un équipement, une école, un gymnase ou autre", a-t-il ajouté, soulignant qu'"une année blanche pour les communes serait une année noire pour les habitants".