Producteur de musique électronique en Creuse, un jeune de 24 ans rêve que ses morceaux passent à la radio
Dans le salon de la petite maison familiale, une immense photo de Quentin, bébé, donne le ton. On le voit derrière les platines, à seulement 9 mois, tout sourire. « J’ai baigné dans la musique depuis ma naissance, confie-t-il. Mes parents ont fait disco-mobile pendant 20 ans. Ils animaient les mariages, les soirées dansantes, les réveillons. » Son père, Patrick Skraban, a démarré l’accordéon à 8 ans, puis a fait du synthé. Il est connu sous le nom de Mickey and Music.
Il mixe depuis l’âge de 7 ansL’histoire démarre à l’âge de 7 ans pour Quentin : ses parents lui achètent une table de mixage et un micro « pour Noël 2006 ». Aujourd’hui, à 24 ans, le jeune homme est toujours aussi passionné de musique. Il habite à Lavaufranche chez ses parents. Sur le bureau installé dans le salon, juste à côté de la photo du “bébé DJ”, il compose de la musique électronique sur ordinateur. Il fabrique lui-même ses sons grâce à un logiciel spécifique (FL studio). « Ça va faire cinq ans que je suis à fond. C’est une grosse passion, s’enthousiasme-t-il. Quand je ne travaille pas, je passe huit à neuf heures par jour devant l’ordinateur. Quand je travaille, c’est le week-end et les jours de repos. En plus, je joue beaucoup aux jeux vidéo. »Il s’est perfectionné à la production musicale au conservatoire de Montluçon, en suivant l’an dernier des cours de MAO (musique assistée par ordinateur). « J’ai aussi appris sur le tas. Je regarde des tutos sur Youtube. »
Il a sorti son troisième albumLe jeune homme n’a plus de travail depuis quelques semaines. Il a donc beaucoup de temps à consacrer à la musique. Il a sorti fin février son troisième EP (un disque avec moins de titres qu’un album). Intitulé « Xoclub », il compte cinq morceaux originaux, disponibles sur les plateformes internet Youtube et Soundcloud.
Il se définit comme « producteur de musique électronique, tous styles ». Les cinq « tracks » de son nouvel album sont en « hard style » et « Tomorrowland style » (du nom d’un festival de musique électronique en Belgique). « Ça m’a demandé 200 heures de travail. Je l’ai produit en un mois non-stop », raconte-t-il.
Le compositeur se cherche encore. Il a changé trois fois de pseudo en 5 ans. Il se fait désormais appeler Xotek. « J’ai 245 abonnés sur Youtube. J’aimerais avoir plus de visibilité. » Il a contacté des radios, des festivals et des organisateurs de concerts. Il souhaiterait par exemple que sa musique soit diffusée sur la radio montluçonnaise RJFM. Son plus grand rêve serait « d’un jour en vivre ».
Il cherche du travailEn attendant, Quentin est à la recherche d’un travail. Il s’est d’abord formé au métier de cuisinier au lycée de Bourganeuf, puis a suivi un cursus de carrossier à l’Afpa de Guéret. Après deux ans passés dans une pizzeria, il aimerait désormais trouver un emploi dans la carrosserie. Mais ses ambitions musicales ne jamais très loin : il prépare déjà son quatrième EP.
Texte : Catherine PerrotPhotos : Bruno Barlier
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