Le budget 2024 de la ville de Brive en quatre chiffres clés

La majorité municipale a présenté un budget globalement dans la lignée des précédents exercices, ce mercredi 27 mars. Avec, notamment, l’accent mis sur la poursuite de la baisse des dépenses de fonctionnement et la baisse des taux d’imposition. Explications en quatre chiffres.

Fiscalité, désendettement, investissement : ce qu'il faut retenir du budget 2023 de la ville de Brive

64 % : le poids de la masse salariale

Les charges de personnel représentent le premier poste de dépenses de la collectivité (48,9 millions d’euros), loin devant les charges à caractère général (15,7 millions) dont les fluides (6,7 millions).

Pour réduire encore sa masse salariale, la ville compte notamment s’appuyer sur une « analyse des départs à la retraite », « un déploiement des outils numériques » ou encore « un examen détaillé des missions assurées ou à maintenir ».

Son objectif, avec cette stratégie, est de maintenir sa capacité d’autofinancement (Caf). Autrement dit, se dégager des marges de manœuvre pour investir et rembourser sa dette. « C’est notre capacité à assumer notre train de vie. C’est ce cap de cohérence qui nous a permis de renverser la tendance et de passer, en dix ans, d’une caf négative à une caf positive », a assuré Frédéric Soulier, le maire de Brive (LR).

Charges de personnel. Selon les derniers chiffres de la Direction générale des collectivités locales (DGCL), Brive est au-dessus des villes de la même strate concernant le poids des charges de personnel. Alors qu'il est de 831 euros par habitant pour la moyenne des communes de 35.000 à 49.999 habitants, il s'élève à 931 euros par habitant pour la ville de Brive.

76 % : la part de la fiscalité dans les recettes

Sur un total de recettes de 85,9 millions en 2024, les impôts et taxes sont la principale source de recettes pour la commune. Très loin devant les dotations de l’État (13 %) et les produits de ses services (10 %).

Du fait de la hausse des bases de la taxe foncière (de 3,9 %), ce poids a même grimpé de cinq points par rapport à 2023, où il n’était que de 71 %…

Dans ces conditions, pas question pour la majorité de dévier de sa stratégie de baisse des taux d’imposition. Ils ont été revus à la baisse « pour la septième année de suite », a indiqué Frédéric Soulier. En cumul, ce sont 3,1 millions d’euros que la commune n’a pas perçus depuis 2018. « Soit 204 euros par foyer fiscal », a précisé l’élu.

Il faut dire que Brive part de haut… La ville perçoit en moyenne 903 euros de fiscalité par habitant alors que ce ratio est de 767 euros pour les communes de même strate.

Fiscalité. Le taux de la taxe sur le foncier bâti va passer de 54,90 % à 54,70 %, le taux de la taxe sur le foncier non bâti de 100,88 % à 100,51 % et le taux de la taxe d’habitation de 16,89 % à 16,82 %. 

64 % : le poids de la voirie dans les investissements

Côté investissement, la ville va encore mettre le paquet sur la voirie. En 2024, elle va consacrer 64 % de ses dépenses d’équipement, d’un montant de 28 millions d’euros, à ces chantiers. L’enveloppe concerne bien sûr l’avenue Maillard et le renouvellement de l’éclairage public, mais aussi divers travaux dans les quartiers.

« Faire l’impasse sur la voirie serait une formidable erreur, car on voit bien qu’on le paye très cher à un moment », a insisté Pierre Monteil, l’adjoint aux finances. Les autres investissements concerneront les bâtiments (6 millions d’euros), la culture (1,8 million), puis les sports 787.000 euros) et les écoles (745.000 euros).

La dette au-dessus des 90 millions d'euros

Après plusieurs années à la réduire, Brive va voir sa dette augmenter à nouveau pour atteindre 91,4 millions d’euros alors qu’elle était tombée à 86 millions d’euros fin 2023. Une hausse qui va découler d’un emprunt de la ville pour financer le chantier de l’éclairage public.

« Voir la dette repartir à la hausse ne m’enchante pas, mais ces travaux vont entraîner des baisses de dépenses sur le long terme », a glissé Pierre Monteil. L'élu ne s'est toutefois pas privé de rappeler que la majorité a fait baisser cette même dette de 14,3 millions d’euros entre 2015 et 2023.

Michaël Nicolas