Violences sexuelles dans les armées : le gouvernement lance une mission d'inspection
Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a annoncé le lancement d'une mission d'inspection sur les violences sexuelles dans les armées.
Vendredi 12 avril, dans une tribune publiée dans Le Monde, le ministre des Armées Sébastien Lecornu et la secrétaire d'État aux Anciens combattants Patricia Miralles ont annoncé le lancement d'une mission d'inspection sur les violences sexuelles dans les armées.
Cette mission, qui rendra son rapport fin mai, doit permettre d'améliorer la prise en charge de la victime, analyser le traitement disciplinaire et la cohérence des sanctions contre les agresseurs et renforcer les mesures de prévention, selon la tribune.
Par ailleurs, désormais, "chaque fois qu'il existe une suspicion de viol ou d'agression sexuelle présentant un caractère suffisant de vraisemblance, la personne mise en cause sera systématiquement suspendue de ses fonctions", écrivent les ministres. Une instruction a été envoyée en ce sens par le ministère le 26 mars à tous les commandements.
16,5% de femmes dans les arméesPlusieurs médias, dont le Courrier de l'Ouest, avait évoqué l'histoire de Manon Dubois, victime à l'âge de 17 ans d'agressions sexuelles sur un navire de la marine française. Son cas avait notamment été soulevé auprès du ministère des Armées par Laetitia Saint-Paul, militaire et députée Renaissance du Maine-et-Loire.
La mission d'inspection aura aussi pour mission de "rendre plus efficace encore" le fonctionnement de la cellule "Thémis" créée en 2014 pour recueillir les témoignages des victimes et veiller à l'application de sanctions.
Les armées françaises comptent 16,5% de femmes dans leurs rangs, soit 34.142 personnels, selon le ministère. En 2023, 167 signalements pour violences sexuelles ou sexistes ont été adressés à la hiérarchie des armées et 59 traités par la cellule Thémis, soit un total de 226 cas qui ont fait l’objet de l’ouverture d’un dossier.
Avec AFP