Julian Alaphilippe révèle avoir couru les classiques flandriennes avec une fracture au genou : "Une erreur"
Julian Alaphilippe a couru ses dernières courses, et notamment les classiques flandriennes, avec une fracture au genou. Une blessure qu'il avait contractée lors de sa chute sur les Strade Bianche au début du mois et qu'il a longtemps tenu à garder secrète.
La malchance ne veut décidément pas lâcher les roues de Julian Alaphilippe. Ce jeudi, nos confrères du Parisien ont révélé que le double champion du monde avait couru Tirreno Adriatico, Milan-San Remo et les classiques flandriennes avec une fracture de la tête du péroné gauche. Une blessure au genou qu'il a contracté après sa chute sur les Strade Bianche, le 2 mars.
Malgré la douleur, il a tenu à continuer de courir… et à surtout ne pas en parler car il en "marre qu'on parle de moi à travers des problèmes". Dans ces conditions, il a tout de même réussi à accrocher une 9e place sur la classique italienne, et une 70e place plus anonyme sur le Tour des Flandres, bien plus éprouvant pour l'organisme en raison des pavés notamment.
Dans un entretien à L'Équipe, le Bourbonnais révèle qu'il s'agissait tout de même d'une erreur alors que 5 à 6 semaines de repos total auraient permis de résorber sa blessure.
"Je n'avais pas envie de manquer les flandriennes. Le Tour des Flandres, j'ai toujours des images dans la tête qui me donnent la rage. Mais mon erreur est là, mon envie de bien faire a pris le dessus et ce n'était pas raisonnable. L'équipe médicale m'a donné le choix, de courir ou de déclarer forfait. Les docteurs ont jugé que je pouvais rouler, je ne serais jamais allé à l'encontre d'un avis médical. Cette fracture me permettait de rouler et donc de rêver de faire ces courses. Je me suis obstiné. Je me suis dit que ça allait passer et c'est mon erreur. Je l'assume."
Depuis le Tour des Flandres, le coureur de la Soudal Quick Step a totalement coupé avec le vélo. Il ne participera pas aux classiques Ardennaises, son terrain de jeu favoris. Mais il reste motivé, malgré des baisses de moral légitimes : "Il y a des moments qui sont plus durs à gérer que d'autres. Ce qui me fait garder la foi, c'est que j'ai toujours la rage, je suis persuadé que quand le vent va tourner, physiquement, je peux encore me faire plaisir, j'ai encore de belles choses à faire".
Le prochain gros objectif de sa saison est le Giro (4 au 26 mai) qu'il découvrira pour la première fois de sa carrière.