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Апрель
2024

Ligne Ussel-Clermont : "Ou on a la volonté d’une politique d’aménagement, ou on abandonne les territoires ruraux"

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Ligne Ussel-Clermont :

La Fédération pour la réouverture de la ligne Ussel-Clermont a été créée à Merlines, mercredi 24 avril. Pour l’attractivité des territoires ruraux de Corrèze et du Puy-de-Dôme, l’enjeu est majeur.

Le premier train a sifflé en gare de Merlines en 1882. C’était alors un important nœud ferroviaire, au croisement des lignes Bordeaux-Lyon et Aurillac-Paris. Une gare « plus importante qu’Ussel », raconte le maire de Merlines, Pascal Montigny non sans fierté.

À partir des années 1950 et la construction du barrage de Bort-les-Orgues, la ligne peu à peu perd de sa vigueur. La ligne de Paris est supprimée dans les années 2000 ; le dernier train, Le Ventadour, sur la ligne Bordeaux-Lyon, s’est arrêté en 2014. « À la fin, il fallait 2 heures pour rejoindre Clermont, les correspondances n’étaient plus assurées et l’état de la voie était dégradé », regrette l’édile.

Aujourd’hui, la gare de Merlines est à l’abandon ; il a fallu la venue du préfet pour que la voie ferrée soit un tant soit peu nettoyée. Mais l’espoir renaît d’y voir revenir des voyageurs ou des wagons de fret. Mercredi, c’est à Merlines justement qu’a été créée la fédération « Agir pour notre ligne », pour « la réouverture de la ligne Ussel-Clermont, via Le Mont-Dore », précise Christian Roy, cheville ouvrière de la fédération et président de RTV, l'association Retour des Trains des Volcans.

27 km à refaire sur 160 km de ligne.Une ligne de 160 km au total, entre Corrèze et Puy-de-Dôme, accessible aussi bien au transport des voyageurs qu’au fret (sur cette ligne, la SNCF propose actuellement 6 cars, avec deux arrêts, N.D.L.R.).

« Entre Merlines et Ussel, la ligne est toute neuve, elle a été refaite en 2012. Au-delà de Laqueuille et jusqu’à Clermont, elle est neuve aussi ; elle a été refaite en 2015, un an avant sa fermeture. Entre Ussel et Tulle aussi, elle est en très bon état. L’ensemble demanderait à être entretenu, mais la remise en route n’est pas catastrophique. »

Si la ligne rouvre, la Nouvelle-Aquitaine mettra des trains.

50 millions pour 27 km

Il ne manque que 27 kilomètres, entre Merlines et Laqueuille, qui nécessiteraient d’être remis en état de marche. Une enveloppe de 50 millions d’euros, que la Région Auvergne-Rhône-Alpes n’entend pas débourser. « 50 millions, ce sont 3 km d’autoroute, calcule Christian Roy. Sachant que la Région AURA a pris spécifiquement la compétence routes pour réaliser la déviation de Pertuis, près du Puy ; 2,5 km pour 198 millions à la charge de la Région. À l’inverse, Alain Rousset, le président de Nouvelle-Aquitaine, est prêt. Si la ligne rouvre, il mettra des trains ! »

D’où la création de la fédération « Agir pour notre ligne », « pour réunir les deux secteurs » qui rassemblent 267 communes et 500.000 habitants (300.000 rien qu’à Clermont et sa métropole). « Cette fédération se veut totalement apartisane, sans couleur politique mais éminemment politique », commente Christian Roy. « Quand on a commencé à en parler en Corrèze, ç’a été une traînée de poudre ! »

Un enjeu d’aménagement du territoire. Déjà, Haute-Corrèze Communauté et Ventadour Égletons Monédières l’ont rejointe, les communes d’Ussel, Merlines ou Égletons également, ainsi que le Parc naturel régional Millevaches en Limousin (*). Les principales entreprises de ces territoires devraient suivre.

« Que ce soit pour lutter contre les effets de la désertification médicale ou favoriser l’attrait des étudiants, pour répondre à des problématiques de sécurité ou de préservation de l’environnement, cette ligne porte un enjeu économique et d’équilibre des territoires extrêmement important, insiste Christian Roy. Sans compter qu’elle peut offrir des économies d’échelle énormes aux Départements. »Christian Roy, président de la fédération, entouré de Pierre Chevalier et Charles Ferré, président de Haute-Corrèze Communauté et Ventadour Egletons Monédières.

Pierre Chevalier, président de Haute-Corrèze Communauté, et Charles Ferré, son homologue de Ventadour Égletons Monédières, sont unanimes. « Sur nos deux territoires, la mobilité est un sujet plus que d’actualité. L’association des entreprises d’Ussel nous demande régulièrement où nous en sommes sur ce sujet, note Pierre Chevalier. On ne fera pas de développement économique sans prendre en compte les nouveaux paramètres de mobilités, qui se sont aggravés avec le renchérissement du coût de l’énergie. Sur le bassin de vie Eygurande-Merlines, les emplois viennent autant du Puy-de-Dôme que de la Creuse ou de la Corrèze. »

Le plein d’étudiants et de salariés

« À Égletons, nous accueillons 2.000 étudiants, stagiaires et lycéens. Les vendredi et dimanche soir, les wagons sont complets et les écoles organisent elles-mêmes des cars pour ramener leurs élèves à Clermont, constate Charles Ferré. Le train est aussi intéressant pour l’aménagement rural. En train, vous arrivez en centre-ville, ce qui permet de consommer sur place et de réaménager nos espaces. »

Si la solution passe par la création d’une Société d’économie mixte pour gérer la ligne, pourquoi pas ?

« Ou on a la volonté d’une politique d’aménagement du territoire, ou on abandonne les territoires ruraux », résume Pierre Chevalier. « Le jour où la ligne rouvrira et où on organisera ensemble tous les types de déplacements, on rendra vraiment service aux gens. »

Les débuts de la mobilisation. Reste à faire valoir ces arguments auprès de la Région AURA et son président Laurent Wauquiez, fervent défenseur de la route. « Dès aujourd’hui, on va structurer la fédération et quand elle aura atteint sa masse critique, nous irons voir les régions, d’abord Nouvelle-Aquitaine puis, en tripartite Auvergne-Rhône-Alpes », prévoit Christian Roy. « Si la solution passe par la création d’une Société d’économie mixte pour gérer la ligne (et donc partager les investissements, N.D.L.R.), pourquoi pas ? »

Il faudra ensuite coordonner horaires et correspondances. « C’est plus facile quand on raisonne en ligne », estime Christian Roy. « Et quand on aura tout fini sur cette ligne Ussel-Clermont, on s’attaquera à celle entre Eygurande/Merlines et Montluçon, via Giat », prévient Christian Roy. 

(*) Côté Puy-de-Dôme, Clermont et sa métropole ont adhéré mercredi, ainsi que la communauté de communes Chavanon Combrailles et Volcans ; celle de Riom est en cours. Le puissant Valtom 63 et la Pouzzolane des Dômes, avec leurs milliers de tonnes de fret, sont intéressés, comme les eaux de Laqueuille et du Mont-Dore.

Contact : christianroy@ovh.fr.

Blandine Hutin-Mercier




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