Sciences Po Paris occupé par des militants pro-palestiniens, "les lignes rouges franchies" selon la ministre

La mobilisation pro-palestinienne se poursuit, vendredi 26 avril, à Sciences Po Paris, avec l'occupation de locaux historiques, toujours bloqués dans la matinée par des étudiants. La ministre de l'Enseignement supérieur a dénoncé des "lignes rouges franchies".

La ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a dénoncé le blocage de certains locaux de Sciences Po Paris, vendredi 26 avril, conséquence de la mobilisation pro-palestinienne en cours dans l'établissement. 

— Sylvie Retailleau (@sretailleau) April 26, 2024

Au micro de BFMTV, elle a considéré que des "lignes rouges" avaient été franchies par les militants. L'accès à l'établissement a été bloqué toute la matinée de ce vendredi. 

"Ce n'est pas le cadre d'un débat apaisé. La façon, la forme, voire les revendications, n'ont pas de légitimité à être portées ainsi."

Mobilisation pro-palestinienne

Quelques dizaines d'étudiants, militants et sympathisants du comité Palestine de Sciences Po ont occupé dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 avril les locaux, rue Saint-Guillaume, au cœur du huppé 7e arrondissement.

La candidate franco-palestinienne La France insoumise (LFI) aux élections européennes, Rima Hassan, a rendu visite aux militants, vendredi, en début d'après-midi, pour leur apporter leur soutien. 

— CLPRESS / Agence de presse (@CLPRESSFR) April 26, 2024

Keffiehs sur la tête, drapeaux palestiniens accrochés aux balustrades, des étudiants qui ont passé la nuit sur place étaient visibles vendredi matin aux fenêtres du bâtiment nouvellement occupé. Des poubelles et du matériel de chantier obstruaient l'entrée principale. Parmi les slogans déclamés : "Israël assassin, Sciences Po complice" ou "Free, free Palestine".

La direction, qui chiffre à une soixantaine le nombre d'occupants du principal bâtiment, a décidé de fermer plusieurs locaux du campus parisien de Sciences Po. Dans un message à la presse, elle "condamne fermement ces actions étudiantes qui empêchent le bon fonctionnement de l’institution et pénalisent les étudiants, enseignants et salariés".

Avec AFP