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Апрель
2024

Pourquoi Astérix le Gaulois est aussi un peu Montluçonnais

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Pourquoi Astérix le Gaulois est aussi un peu Montluçonnais

Emblématique journal à l’origine de la bande dessinée Astérix, Pilote voit le jour à la fin des années 1950 grâce au rôle décisif de deux personnalités de Montluçon (Allier), dont l’ancien maire René Ribière. Un ouvrage sorti en cette fin avril retrace cette histoire.

Astérix le Gaulois, affiche fièrement l’iconique couverture du premier album du héros. "Astérix le Montluçonnais", pourrait-on presque oser, tant deux personnalités de la ville se cachent derrière l’apparition du plus célèbre irréductible de la bande dessinée française.

Pas n’importe quelles personnalités, puisqu’il s’agit de René Ribière, ancien maire et directeur du quotidien Centre matin (ex-Centre républicain) ensuite repris par La Montagne. Sans oublier le moins connu Charles Courtaud, administrateur du quotidien montluçonnais.

"Rôle décisif"

Un ouvrage sorti cette semaine, Pilote, la naissance d’un journal (éditions La déviation), revient sur "le rôle décisif" joué par le tandem. Ses quatre auteurs retracent l’histoire de l’hebdomadaire "qui a révolutionné la bande dessinée", et surtout l’"aventure humaine" derrière.

"Astérix doit beaucoup à ces deux hommes, il existe une filiation", confirme l’un d’entre eux, Patrick Gaumer, spécialiste du sujet et déjà derrière une publication sur le périodique en 1996.

Ils ont été un peu oubliés de l’histoire au détriment des auteurs prestigieux passés dans Pilote, c’est pour ça qu’on a voulu éviter de reproduire cette erreur en mettant en avant les hommes de l’ombre.

Rien ne prédestine les deux à financer une telle publication pour la jeunesse. Mais le projet, proposé par un collaborateur parisien, leur apparaît séduisant.

"Ils savent qu’ils devront un jour passer la main et aimeraient diversifier leurs activités", écrivent les auteurs. Apport "fondamental" à Pilote, Le Centre républicain promet un prêt de 25 millions de francs anciens, qui doivent permettre de sortir cinq premiers numéros.

Au passage, l’ouvrage tord le cou au cliché de "Laurel et Hardy" qui pourrait accompagner le duo faisant ce pari fou. Ces anciens résistants "sont d’incontestables professionnels, des gestionnaires rigoureux, des investisseurs avisés mais prudents peut-être trop et c’est là que l’histoire se révélera cruelle", analysent ces experts du neuvième art.

René Ribière et Charles Courtaud possèdent 40 % des parts. Le premier, qui devient gérant de la Société d’édition Pilote lors de sa création en 1959, apparaît alors comme "l’homme fort".

Malgré le succès de la publication qui voit apparaître Astérix et Obélix, mais aussi Blueberry, Tanguy et Laverdure et bien d’autres icônes de la BD, les difficultés financières s’amassent : "après quelques mois d’existence, l’hebdomadaire a commencé à accumuler de nombreuses dettes".

"Nous avons préféré quitter un bateau"

En réaction, les actionnaires de Montluçon demandent à récupérer leur prêt, ce qui fait frôler le dépôt de bilan au périodique. "Ne voulant pas risquer nos propres capitaux, nous avons préféré quitter un bateau - aussi magnifique fut-il -, qui risquait de couler", expliquent-ils après coup.

Les deux restent personnellement actionnaires de la société Pilote jusqu’au rachat de leurs parts, en 1965, par le nouvel éditeur Dargaud.  "Ribière sera même jusqu’au bout le gérant, quoiqu’un peu honorifique, de la société Pilote", révèle l’ouvrage.

Le "bateau" reste à flot tant bien que mal, jusqu’à ce qu’il coule à l’aube des années 1990 marquées par un contexte de crise généralisée pour la presse du genre. 

Une lettre non datée, mais écrite entre 1989 et 1995, témoigne de leur attachement à Pilote, de leurs regrets sans doute mais aussi de leur fierté 

"René Ribière gardait en souvenir ses rencontres avec l’équipe de Pilote, à Paris, Montluçon, ou parfois Gien (Loiret), où ils se retrouvaient à mi-chemin. On peut imaginer qu’il a rencontré René Goscinny (scénariste d’Astérix, avec Albert Uderzo au dessin, NDLR.)", développe Patrick Gaumer, qui se rappelle ses entretiens à distance avec le Bourbonnais au crépuscule de sa vie.

Pratique :Pilote, la naissance d’un journal, de Christian Kastelnik, Patrick Gaumer, Clément Lemoine et Michel Lebailly, aux éditions La déviation. Prix : 50 euros.

Julien Pépinot




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