Sciences Po Paris occupé : la région Ile-de-France "suspend" ses financements à la grande école
Trois jours après une mobilisation propalestinienne tendue à Sciences Po, qui s'est conclue par un accord entre manifestants et direction, Valérie Pécresse annonce retirer les financements de la région à destination de l'établissement.
La région Ile-de-France "suspend" ses financements à destination de Sciences Po, théâtre d'une mobilisation pro-Gaza, "tant que la sérénité et la sécurité ne seront pas rétablies", a annoncé lundi 29 avril la présidente LR Valérie Pécresse.
"Une minorité de radicalisés appelant à la haine antisémite, et instrumentalisés par la LFI et ses alliés islamo-gauchistes, ne peuvent pas dicter leur loi à l'ensemble de la communauté éducative", accuse la présidente de la région Ile-de-France sur X. Vendredi 26 avril, plusieurs députés LFI avaient apporté leur soutien aux étudiants de Sciences-Po qui bloquaient l'école. "Vous êtes l’honneur de notre pays", avait ainsi affirmé Jean-Luc Mélenchon sur X.
Le soutien régional à la prestigieuse école comprend un million d'euros "prévu pour 2024 dans le cadre du CPER (contrat de plan État-région)", a précisé à l'AFP l'entourage de Mme Pécresse. D'autres "crédits de fonctionnement", destinés notamment à la mobilité internationale, prévus "pour le printemps et la rentrée" sont suspendus, a ajouté la même source.
La Sorbonne bloquée et mobiliséeEn réponse à la mobilisation d'étudiants propalestiniens faisant écho aux contestations agitant de prestigieux campus américains, la direction de Sciences Po Paris s'est engagée vendredi soir à organiser un débat interne et à suspendre des procédures disciplinaires lancées contre des manifestants.
Cette "suspension" de procédures disciplinaires ne concerne pas l'enquête ouverte en mars après une accusation d'antisémitisme, a souligné dimanche 28 avril la ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau.
Lundi 29 avril, c'est La Sorbonne qui était bloquée et occupée par des étudiants pro-palestiniens. À la demande du Premier ministre Gabriel Attal, qui a exigé que "la Sorbonne soit évacuée rapidement", comme "il l'avait demandé pour Sciences Po vendredi", selon son entourage, les forces de l'ordre ont pénétré dans l'établissement pour faire sortir des militants qui avaient installé des tentes à l'intérieur des bâtiments universitaires.
Avec AFP