Les voleurs de bouteilles d’alcool dans les supermarchés du Puy-de-Dôme condamnés et écroués
Condamné lundi 29 avril à Clermont-Ferrand pour une série de vols de plus de 250 bouteilles d’alcool dans des supermarchés du Puy-de-Dôme, le trio a été conduit en prison.
Chariot de supermarché rempli de bouteilles d’alcool, parfois à un prix prohibitif, ils quittaient les magasins sans passer par la caisse. Et sans se faire repérer. Ils ont fait le coup plusieurs fois dans les enseignes Intermarché à Blanzat (22 bouteilles volées), Ceyrat (90 bouteilles) et Romagnat (77 bouteilles) ; à Cournon (48 bouteilles à Auchan)... "On a choisi les supermarchés pour ne pas faire de mal aux gens", précise un des prevenus. Plus de 250 fioles écoulées, en partie, aux puces des Salins, à Clermont-Ferrand. Les consoles de jeux dérobées à Ceyrat (Intermarché) ont échoué dans des magasins de ventes d’occasion, Happy Cash à Clermont et Easy Cash, à Aubière.
Voler pour revendreJugés hier en comparution immédiate, le trio - deux hommes et une femme - ont en commun de vivre dans la précarité. Les deux hommes sont sans revenus, la femme, 47 ans, travaille pour une entreprise de nettoyage à Royat depuis deux semaines mais elle vit à la rue : " Je ne gagne pas assez pour payer un loyer ". Payer aussi ses doses de cocaïne. L’argent tiré de la revente des bouteilles a servi, explique son compagnon, 33 ans, à s’offrir un toit : "On a payé beaucoup de nuits d’hôtel et des gens qui nous logeaient. L’argent nous aidait à survivre, à manger aussi".
Retour en prisonEntre le 15 mars et le 18 avril 2024, le trio a commis sept à huit vols dans les grandes surfaces. Le casier judiciaire du trentenaire montre qu’il a de l’expérience en la matière. Il a été condamné à trente reprises depuis son adolescence, marjoritairement pour des vols. Comme sa compagne et leur ami, également déjà condamnés par la justice, ils sont déjà passés par l’incarcération. Un retour en prison requis par le procureur qui a demandé des peines de douze à dix-huit mois de prison ferme : " J’espère que le temps passé en détention leur permettra, avec le travail psychologique, à s’interroger sur leur mode de vie. Je pense qu’il peut y avoir de la ressource pour eux ".
" Je ne gagne pas assez pour payer un loyer"
Sandra Mallet et son compagnon Kévin Pascual, ont été respectivement condamnés à un an ferme et deux ans de prison (dont six avec sursis probatoire). Ils ont été conduit en détention avec leur ami, Rachid Yahia, 47 ans, sorti de prisonen février dernier, a été condamné à deux ans de prison (dont six avec sursis probatoire). Des incarcérations immédiates qu’avaient tenté de leur faire éviter leurs avocats. Seule Sandra Mallet, dont la peine ne dépasse pas un an ferme, pourra demander à ce qu’elle soit améagée pour purger ces douze mois en dehors des murs de la maison d’arrêt de Riom et travailler.
Leïla Aberkane