JO 2024 : les éboueurs parisiens menacent de faire grève
Dans un contexte de concertations pour réformer la fonction publique, le préavis de grève vise à faire pression sur la Ville de Paris pour obtenir des compensations financières en contrepartie de la mobilisation des employés pendant les Jeux.
Après les policiers, les éboueurs. Le syndicat de la CGT de Paris a déposé mardi 30 avril un préavis de grève du 14 au 16 mai, du 22 au 24 mai et du 1er juillet au 8 septembre, soit durant toute la période des JO, a appris RMC. Ce préavis concerne les personnels de la Direction de la propreté et de l’eau, dont les éboueurs, et ceux des Transports automobiles municipaux.
Parmi les principales revendications, l’organisation syndicale CGT FTD NEEA réclame une prime de 1900 euros et une augmentation mensuelle de 400 euros de la rémunération de tous les personnels.
À cela s’ajoutent des demandes spécifiques, selon les corps des métiers. Les éboueurs conducteurs de petits engins, chargés de nettoyer les rues de la capitale, demandent ainsi une augmentation de 300 euros de leur indemnité mensuelle. Ils réclament aussi une revalorisation du pont d'indice, qui permet de calculer les rémunérations.
"Levier de pression""On n’a pas vocation à gâcher ces JO. C’est un levier de pression, mais s’il y a pression, c’est parce que le politique ne subvient pas aux revendications des salariés", se justifie Christophe Farinet, secrétaire général de la CGT FTD NEEA, au micro de RMC. "Si l’exécutif parisien entend et négocie avec la CGT, il n’y aura pas de souci", précise le syndicaliste, demande à la mairie de Paris à les recevoir pour négocier.
Pendant les JO, le gros des effectifs de fonctionnaires mobilisés viendra de la police (25.000 agents déployés) et de l'armée (20.000). Dans un contexte de concertations pour réformer la fonction publique, la CGT, premier syndicat de la fonction publique, a déposé des préavis de grève pour réclamer "des recrutements pérennes, des compensations salariales au titre des contraintes professionnelles générées par les Jeux, (...) des droits aux congés, au télétravail choisi et à la déconnexion", pour les agents publics impliqués dans l'organisation des JO.