Le Grand site du puy Mary veut "sortir du tout-voiture" pour éviter l'embouteillage au sommet
Si la dernière ligne droite du pas de Peyrol, côté le Falgoux, est connue pour donner des sueurs froides aux cyclistes, elle a également le don de forcer les équipes du Grand site du puy Mary à se creuser la tête : c’est le seul parking disponible pour les 500.000 personnes qui tentent l’ascension de la pyramide depuis le col, et il n’est pas très grand…
Cette année, l’interdiction de circulation des camping-cars va revenir entre le 8 juillet et le 21 août, avec une semaine d’avance pour anticiper le Tour de France. Ils ne pourront pas stationner au pas de Peyrol de 10 heures à 18 heures et devront se conformer à un règlement strict pour traverser le massif (lire par ailleurs). Si cela fait déjà des usagers en moins, le Grand site veut accélérer sur les navettes. « Il faut sortir du tout-voiture et réduire le nombre de véhicules au pas de Peyrol », assume Philippe Fabre, président du Grand site.
Penser "massif"Jusqu’ici, les navettes de neuf places n’aidaient pas franchement au développement du service financé par la Région, qui a transporté 7.295 personnes l’an dernier. Un bus de vingt-deux places sera mis en place entre Salers et le pas de Peyrol, pour aider à absorber le flux de touristes.
Deux nouvelles lignes seront mises en place, entre Vic-sur-Cère et Pailherols et entre Dienne et le Claux. « Nous voulons penser “massif”, et pas seulement Grand site », continue Philippe Fabre.
« Nous voulons mettre des arrêts qui correspondent aux chemins de randonnée et permettre au Lioran de devenir une porte d’entrée du puy Mary, continue Audrey Legallais, la directrice. Des randonneurs peuvent partir de la station et arriver au pas de Peyrol puis rentrer en navette ensuite. On a l’offre, il faut que l’on travaille les modalités pour mieux répartir les flux sur le territoire. »
« Du lien social »Les navettes seront mises en place du 8 juillet au 21 août. Les billets coûteront 1,50 € et permettront les correspondances, dans la limite de deux heures. Elles pourront également être utilisées par les habitants des vallées : « Elles font du lien social !, s’enthousiasme Philippe Fabre. On a un papy à Mandailles qui la prend le matin, qui va casser la croûte au Falgoux avec un copain et qui revient le soir. Il n’osait plus le faire, il ne pouvait pas prendre la voiture sur de telles distances. »
Pierre Chambaud