Pourquoi des peintres étaient-ils de sortie dans les rues d'Aurillac ?
Face au Cochon d’or, depuis la rue des Frères-Charmes, Claudine a sorti ses crayons et sa petite chaise. Des passants regardent la création en cours, d’autres l’interrogent sur sa technique.
« Je fais partie du groupe des Croqueurs de rue de la Société artistique du Cantal, explique-t-elle entre deux traits de dessin. Quand on est en extérieur, cela change tout. Il y a plein de détails qu’on ne peut voir qu’en extérieur, c’est ce qui me plaît. On aiguise l’œil, c’est très intéressant. Et les gens sont bienveillants, les enfants s’arrêtent pour voir ce que l’on fait. »
De la création en espace libreUn peu plus loin, sur le camp de base improvisé par la Société artistique du Cantal, place Érignac, c’est un peu le défilé sur la chaise de Jeff Greiveldinger.
« Ça peut être moi ? », lance une demoiselle. « Oui, asseyez-vous », lui répond-il avec un large sourire. Vingt minutes plus tard, elle repart avec son portrait.
Directeur commercial, Jeff l’artiste s’offre cette journée pour le fun, pour prendre du plaisir, au calme sur cette petite place tranquille d’Aurillac, derrière la préfecture. « Cette ambiance est géniale pour dessiner. Quand je vois comment ça se passe, je me dis que ce serait bien de faire un festival du portrait à Aurillac, autour du square, avec des artistes venant de partout, c’est ça mon grand rêve. »
Debout derrière son stand, la peintre Laurence Savignac s’est, elle, lancée dans « de l’abstrait végétal ». « Avec le vent et la chaleur, cela sèche plus vite, ce n’est pas comme en atelier. Les gens me demandent ce que je vais faire quand je commence, mais quand je commence, je ne sais jamais comment cela finira, c’est un mystère total, c’est ce qui est plaisant. » Et tout un art.
Texte : Magali RochePhotos : William Duran